J’me cherchais un thème pour aujourd’hui. J’ai ouvert ma liste de sujets pour la fabcrep, tout juste à côté de mes post-it « to do list tu suite » pis « to do list plus tard », pis j’suis tombée sur celui-là : c’que mes amis pensent de mon chum. C’est drôle pis pas drôle, parce que mon chum ben c’est pu mon chum depuis deux semaines. J’suis tombée sur le sujet, j’ai voulu l’effacer, pis ben non.
Je l’ai pas effacé parce que c’est encore d’actualité. Quand mon chum m’a laissée, j’ai pas eu envie d’en parler à personne. J’ai pas eu envie, parce que j’avais l’impression d’arriver devant le monde avec un sentiment d’échec, dû à leurs commentaires sur mon ex-copain, des commentaires bienfaisants, la plupart du temps, mais tout de même blessants, parfois peut-être sans le savoir. J’ai pas eu envie d’en parler, de ma rupture, parce que j’suis une personne fucking orgueilleuse qui refuse les phrases toutes faites comme : J’te l’avais dit, J’le savais, ou pire encore, des trucs comme Y’en a d’autres, Tu vas t’en trouver un de mieux, Y te mérite pas. J’veux m’éloigner des gens qui veulent me donner des leçons, et plus ça va, moins j’veux en donner aux autres, pis plus j’trouve cette manie-là extrêmement désagréable.
Pour vrai, quand j’étais dans mon couple, qui était parfois difficile, j’les comprenais les autres, qui ont de la misère, pis qui veulent pour rien au monde se faire reprocher d’être triste pis de pas « faire quelque chose » ou de pas « se sortir d’une mauvaise relation » qui fait plus de « mal » que de « bien ». Le couple, parfois, c’est facile, vraiment facile. D’autres fois, ça demande des efforts, ça demande de bûcher, pis le « travail » sur un couple peut être très salutaire. Y’en a qui bûchent, pis esti, après ça marche, pis ça marche bien en titi. L’amour peut pas se calculer avec de la facilité. L’amour se calcule juste pas.
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Crédit photo de couverture : dessin de Julie Delporte