Avec ce que je veux dire, ce que je dis, ce que je pense avoir dit et avec ce que tu entends, ce que tu penses entendre, ce que tu interprètes, il y a mille et une façon de ne pas se comprendre.
Voilà donc quelques trucs t’aideront à communiquer!
- Dis ce que tu veux dire, point.
Tu sais ce moment où ton chum revient du travail avec ses bottes pleines de bouette et qu’il salit toute l’entrée? Ça t’énerves toutes les fois. Mais au lieu de lui dire directement, tu vas sortir des phrases à haute voix près de lui pour être sûre qu’il entende quelque chose du genre : « pourquoi y’a toujours de la bouette dans l’entrée? ».
Tu le sais pourquoi il y a de la bouette dans l’entrée, ce n’est pas ce que tu as envie de dire. Ce que tu as envie de dire c’est: « mon amour, pourrais-tu ramasser la bouette que laissent tes bottes dans l’entrée, s’il-te-plait? ».
Dire ce qu’on a réellement envie de dire, c’est important parce que…
- Personne ne lit dans tes pensées.
Malgré les bons classiques du cinéma sur le sujet, je ne t’apprends rien lorsque je te dis que personne ne sait ce qui se passe dans ta tête. Même toi, parfois, tu ne le sais pas. Et c’est correct. Ce qui est important de comprendre avec ce concept, c’est que si tu ne parles pas, tu ne peux pas assumer que les autres devineront comment tu te sens, ou ce que tu veux.
Les hommes et les femmes pensent différemment. Les hommes avec les hommes aussi, tout comme les femmes avec les femmes : on pense différemment même si on est du même sexe. Ce que j’essaie de te dire, c’est que tout le monde est différent, tout le monde a des valeurs personnelles qui varient parce que tout le monde a une histoire qui lui est propre. Ce qui t’énervera n’énervera peut-être pas l’autre, et vice versa.
C’est pourquoi il est important de communiquer.
Je sais que, souvent, tu te dis: « Comment peut-il.elle ne pas remarquer que ça me blesse? ».
Pour toi, c’est une évidence et tu aimerais que cette personne le remarque d’elle-même.
Mais cette personne ne le voit pas. Ce n’est pas de sa faute, elle est différente de toi. Ce qui est injuste, c’est de lui en vouloir pour quelque chose dont elle n’a même pas conscience.
Alors quand on te demande « qu’est-ce qu’il y a? », si tu réponds « rien », il y a des fortes chances que la personne ne comprendra pas que ton « rien » veut, au contraire, dire « tout ».
Dis ce que tu penses, n’assume pas.
Et quand tu le dis…
Qui ne se referme pas lorsqu’il.elle se sent accusé.e?
Il se peut que tu aies des reproches à faire à une personne. Et, souvent, nous faisons un reproche, car le comportement de la personne nous fait vivre une émotion (généralement désagréable).
Par exemple, ça fait plusieurs fois que tu demandes à ton être cher d’arrêter de texter lorsque vous avez une discussion.
Ça te rend tellement en colère que tu lui dis: « T’es toujours sur ton fucking téléphone, ça fait plein de fois que je te le dis que ça me fait chier. ».
Pas fameux, non? Surtout que cette personne risque de répondre: « OK ouin, mais toi aussi hier t’étais sur ton cell quand… ».
C’est un classique, un reproche pour un reproche. L’effet boomerang. Et personne n’en sort gagnant.
Et si on reprenait l’exemple en y mettait un peu de « je »?
C’est simple, tu nommes le comportement et tu exprimes comment TOI tu te sens vis-à-vis celui-ci!
Ton être cher texte à nouveau alors que tu lui parles.
Tu lui dis: « Je ne me sens pas respectée quand tu utilises ton téléphone pendant que je te parle. Ça me fait de la peine. »
En parlant de cette façon, il y a moins de chance que l’autre personne se sente persécutée et se place en mode défense. Elle sera plus apte à t’écouter et à être empathique envers tes émotions.
Mais, pour être capable de faire ça, il faut…
- Accepter d’être vulnérable
Je sais que ce n’est pas facile de laisser son orgueil de côté.
D’ouvrir son coeur et sa tête, de se placer dans une position désagréable où on sait qu’on va faire de la peine.
Ou qu’on va se blesser nous-même.
Mais tu sais ce qui est pire que de parler?
Se tourmenter avec des paroles qu’on garde à l’intérieur et des questions qui ne trouveront jamais de réponse.
Accepter d’être vulnérable soi-même c’est finalement aussi…
- Accepter la vulnérabilité de l’autre
Ce n’est pas facile pour l’autre non plus de te parler.
Ouvre ton esprit, écoute sans jugement.
Essaie de te mettre dans d’autres paires de souliers que les tiennes, même si ce n’est pas toujours évident.
Rappelle-toi toujours une chose.
Nos divergences nous rassemblent ou nous divisent.
Ce qui fait la différence, c’est le respect et la communication.
Assemblons-nous, alors parlons-nous.
Source : Pixabay