Y’a le long chemin de Compostelle, ceux qui mènent à Rome et celui qui ne mène à rien.
Celui-là, c’est l’ultime chemin des personnes qui s’aiment… puis s’aimaient.
On regarde grand-papa et grand-maman, prêts pour leur plus grand voyage. Ceinture détachée, mûrs pour décoller.
Ils ont marché ensemble, sur le même chemin, pendant 55 ans.
Normal! Grand-papa avait un sens de l’orientation pourri et c’est grand-maman qui savait lire le GPS.
Suivre le même sentier avec ta moitié, jusqu’au bout, c’est le défi d’une vie. Ça pis conduire un panier au Costco.
J’ai de la misère à rester debout, seule, quand c’est glissant. Imagine quand il y a une autre personne qui peut me faire tomber en tombant!
C’est peut-être ça, la clé. Trouver quelqu’un qui tient ta main et qui assure un équilibre, pour deux, dans la vie pis ses cocktails météo.
C’est que du premier souffle au dernier, il s’en passe des choses dans nos têtes.
On se transforme, on se modifie, on devient… encore et encore. On progresse, on régresse. Nos goûts se discutent et nos mots discutent, entre eux et les autres. On grandit pis on rapetisse. Tout ça juste pendant un épisode d’Unité 9!
T’imagines.
Maintenant, multiplie le phénomène par deux humains en couple et trouve la solution pour que les chemins restent les mêmes, tout l’temps.
Y’a pas une crisse de calculatrice scientifique TI-30XIIS qui va trouver la réponse! Mais elle peut écrire « soleil » et « bébé ». Ça, c’est quand même cool.
Garder le même chemin.
C’parce que la mappe est grande, han!
N’importe quand, un cœur peut partir à gauche, l’autre à droite. Un cœur peut perdre la carte et vouloir continuer l’voyage seul. Un cœur peut emprunter une p’tite rue neuve, entre deux autoroutes. Y’a aussi d’autres cœurs ben mélangés qui foncent en sens inverse.
Garder le même chemin…
Ça me va, j’aime les défis.
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