« Ne mangez pas le fruit défendu! »
C’est ce que Dieu, le big boss, avait ordonné à Adam et Ève… et ils ont désobéi. Ils ont mangé la pomme, ont pris un selfie et, comme tous les couples quétaines à l’automne, l’ont posté sur Facebook.
Yo. Au total, tu as deux personnes à gérer. DEUX. Ils n’ont pas de cellulaire, pas de syndicat, pas de vêtements. Le zouize à l’air. Tu ne demandais qu’une seule petite chose et t’es pas foutu de te faire écouter. Oublie la job de chef de quart chez McDonald’s! Il fallait mieux les encadrer.
Depuis la nuit des temps, l’humain a besoin d’organisation, d’un pilier sur qui se fier.
En général, à force de prendre des décisions et d’imposer ses idées, un individu se démarque et devient le gérant, le président ou simplement ta blonde, ha ha!
L’histoire se gâte lorsque la tête de la personne plus « haut placée » ne passe plus dans le cadre des portes de garage au Canadian Tire.
Il faudrait doser le sentiment qu’apporte la position d’autorité autant que le port des bobettes beiges. Faut pas écoeurer l’monde.
Les animaux aussi ont besoin d’un chef. La différence?
As-tu déjà vu un loup devenir chef de meute, être content et écrire sur Twitter : « Cadiah hfolau hslku csnsdialffh èèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèè » ?
(Lolll. Il pensait qu’il appuyait sur Enter!)
L’ego, entre autres, différencie la bête de l’homme.
Ce qui est flou avec la notion d’autorité d’un humain sur un groupe du même genre, c’est qu’en dehors d’être un patron, dans sa « vraie vie », il lui arrive probablement les mêmes choses qu’à toi, simple employé-e ou citoyen-ne.
Ton boss aussi fait l’épicerie pour manger, a des soucis amoureux ou budgétaires, court après les rabais ou pisse à côté de la toilette.
Être au sommet est un privilège. C’est d’être humble que d’accepter de devenir le dirigeant de plusieurs têtes fondamentalement « comme toi ». Un être humain.
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