Je me considère comme étant une personne organisée. Dans ma tête, j’ai toujours des plans de préparés afin de savoir où c’est que je m’en vais. Genre, comment je vais organiser mon horaire hebdomadaire, plus ou moins ce que je vais faire dans la prochaine année; c’te genre d’affaires-là.
Sauf que…
Dans la vie, il arrive toujours des situations où tu sais vraiment pas comment réagir ni comment gérer le flow d’émotions qui apparaît sans crier gare.
Il arrive des moments où tu aimerais avoir un plan pré-fait pour pouvoir juste checker sur ta feuille et savoir ce qu’il faut que tu fasses à la prochaine étape. Une histoire vécue presque pareille à ce qui se passe là là sur laquelle tu peux te baser pour prévoir l’issue.
Ou ben juste d’être capable de dire: «Je viens de me faire domper, j’accepte cette décision, c’est correct, on passe à autre chose, ok bye.»
C’est plate, mais ça se passe pas de même.
La vie, c’est le genre de personne qui t’a préparé un surprise party le jour où t’as poché un examen solide. Lire ici que ça te tentera clairement pas de faire le party c’te journée-là.
Comme aujourd’hui.
Tu pleures assis en indien, pis tu te trouves pas bright, parce que tu sais bien que ça changera rien. Que c’est pas parce que tu pleures que tu vas régler les affaires ou que ça va faire moins mal après. Peut-être que tu pleures parce qui faut que ça sorte. C’est correct.
De toutes façons, même si t’essaies de te convaincre que tu devrais arrêter, parce que ça mène à rien, la logique n’y peut rien dans ces moments-là. T’as beau t’appeler Platon et être la personne la plus rationnelle sur terre, je peux te dire que ça fera pas grande différence.
J’pense qu’il faut prendre le temps de vivre nos émotions. Même quand elles sont pas l’fun. Ça sert à rien de se presser à arrêter d’avoir de la peine, d’être déçu, d’être mêlé.
Elles sont là pour une raison et il faut se laisser le temps de les sentir, de les analyser et de finir par les comprendre.
Peut-être que pour là t’as juste le goût de crisser ton camp aux îles Moukmouk, mais sache que la fuite n’est pas la meilleure solution. Elle ne fait que remettre à plus tard ce qui doit être vécu maintenant. En refoulant des émotions, elles risquent de revenir encore plus intenses.
La vie, c’t’un plan de dissertation du Cégep pas clair. Tu penses savoir où tu t’en vas et de quoi ça va avoir l’air, mais finalement y t’arrive plein d’affaires que t’avais pas vues venir.
Donc, la morale qui ressort de cette fameuse tendance à suivre des plans, est que quand t’as une opportunité qui t’apparaît, t’es probablement mieux de la saisir. Parce que tu peux pas savoir si elle reviendra une seconde fois. Pour ma part, je préfère le risque au confort du déjà-vu. T’es pas mal mieux d’essayer quelque chose que de t’abstenir. On peut pas juste appliquer le «stick to the plan», c’est trop facile.
Ça s’applique autant à la nouvelle sorte de Timbits au Tim que l’offre d’admission à l’Université que tu viens de recevoir en tombant de ta chaise.
Pis même si tu te pètes la gueule, ça voudra au moins dire que t’as essayé.