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On l’entend un peu partout. C’est une formule bienveillante qui se veut enveloppante, une pensée de plus en plus en vogue, voire commercialisée.
Un peu partout, des gens qui disent « prends soin de toi ».
Mais ça veut dire quoi, prendre soin de soi ?
Au-delà des journées spa et des plaisirs autres qu’on nous vend, qu’est-ce que c’est réellement ? Par où doit-on commencer le jour où l’on décide, un après-midi d’été, peut-être, qu’on veut prendre soin de nous ?
Peut-être faudrait-il commencer par nous, justement. Se regarder à travers la glace et, pour chaque commentaire qui nous alourdit, répondre avec légèreté.
Prendre soin de soi, c’est écouter toujours un peu plus ce corps que l’on habite. C’est parfois rester au lit toute la journée, parfois se donner le droit de pleurer, le droit de dire oui et surtout celui de dire non. C’est par moments se donner le droit d’arriver en retard ou de passer la journée en pyjama. C’est reconnaître les exigences infinies de nos réalités et choisir celles qui nous rendent meilleures… sans nous rendre malades. Savoir s’éloigner est sans doute un plus grand art que savoir se rapprocher.
Prendre soin de soi, c’est s’ancrer dans ce qui ne se touche pas, mais dans ce qui nous touche nous. C’est aussi reconnaître que tout change et donc, au risque de tourner en rond, que tout peut changer. Ce n’est pas tant une question de temps, mais une question de perspective.
Prendre soin de soi, c’est se regarder soi-même et se prendre dans nos bras. C’est avoir une discussion avec nous-mêmes. Une discussion franche, sans masque, sans parure, sans pression. Une série d’échanges hors de tout ce qui nous contraint et nous envahit. C’est trouver le véritable nous, celui qui vient avant l’égo, avant les rôles, celui qui existe par essence, et le mobiliser à travers les relations que l’on entretient avec les autres.
C’est de se rendre compte que nous valons la peine, le temps et l’effort.
Et que tout ça commence par le regard que l’on porte sur nous-mêmes.