Au début, ça fait peur.
La maladie fait peur, le changement fait peur.
Et si on était en quarantaine jusqu’en décembre? L’année 2020 passée chez soi, à côtoyer un nombre restreint de personnes, à devoir réorganiser notre façon de vivre, notre façon de manger, notre façon de bouger.
Ça semble horrible, dit comme ça.
Pas de plage cet été, pas de barbecues festifs, pas de longue soirées au bord du feu à boire comme des trous, pas d’Halloween (on aurait dû le faire en janvier, avoir su!), pis peut-être pas de Noël en famille.
Quand on regarde le verre à moitié vide, le positif, on ne le voit pas.
On voit ce qui nous manque au lieu de voir ce qu’on a acquis.
Et si je vous dis que cette pandémie était peut-être ce dont cette société avait besoin?
Et attention, je ne parle pas du fait qu’elle tue des gens, je ne ferai pas un Thanos de moi-même avec la sélection naturelle. (s/o à Marvel)
Je vous parle plutôt d’un changement nécessaire, un réajustement d’une société encline à l’argent, au pouvoir et à l’égoïsme.
Parce que le virus, lui, il en a rien à foutre de ton argent.
Il en a rien à foutre que tu sois Tom Hanks ou madame X de Granby.
Par contre, le virus te dit : « Hey, tu me vois peut-être pas mais je peux ravager les gens autours de toi. »
Le Québec et le monde entier a donc réagi : « Reste chez vous! Protège les autres! Arrête d’être centré.e sur toi et de regarder ton nombril. Le monde continue au-delà de ton petit monde à toi! »
Unissons-nous, isolons-nous. L’antithèse suprême.
Et si je te disais que si on était en quarantaine jusqu’en décembre, tu te concentrerais davantage sur tes proches, ta famille?
Que tu prendrais enfin le temps d’écouter et de parler, d’appeler ta grand-mère, de lui faire ses courses avec toutes les protections nécessaires pour éviter qu’elle ait à sortir?
Si je te disais que si on était en quarantaine jusqu’en décembre, tu apprendrais à prendre plus de temps pour toi. Et pas de façon égoïste, non. Tu apprendrais à te redécouvrir, à savoir ce que tu aimes. Apprendre à respirer, à souffler, à ne plus courir de gauche à droite comme une poule pas de tête.
Si je te disais que si on était en quarantaine jusqu’en décembre, tu prendrais enfin le temps de cuisiner, de manger plus local et d’enfin aller faire un tour à cette belle petite boulangerie du coin, de bouger plus, de prendre l’air davantage, de faire attention à TA santé. De faire attention à cette belle planète qui est la nôtre.
Et si le pire qui pourrait arriver, c’est qu’on prenne conscience que ce en quoi on accordait tellement d’importance avant n’en a pas vraiment au fond?
Que le temps est le plus beau cadeau que nous pouvons offrir, à nous comme à nos proches?
Que l’environnement s’améliore et que la Terre nous remercie enfin de penser à elle?
Ça fait peur, je sais.
Mais quand on voit aller notre gouvernement, on se dit qu’on est chanceux d’être au Québec. On se dit qu’on sera pris en charge, et ce, même si on est en quarantaine jusqu’en décembre, même si on doit passer la prochaine année à trouver une façon de s’aimer et d’aimer les autres davantage.
Parce qu’il aura fallu un virus pour nous rappeler les bases de la vie :
Ensemble, nous sommes plus forts.
Le temps est précieux.
L’argent ne sauve pas tout.
Les proches sont importants.
La santé est un cadeau.
Et l’environnement a besoin de nous.
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