Quand mes membres se figent pour laisser toute la place à mon esprit, Les solutions sont là, prêtes à surgir sur leur cause et les crucifier. Mais mon corps ne répond pas, mon corps est occupé à autre chose. Il est en train de crouler sous la pression,
Il déploie ses efforts pour ne pas imploser.
Ça se voit au niveau des yeux, quelque part à travers les plis, mes paupières tremblent contre mes globes qui poussent pour s’évader, Il serait malhonnête de dire qu’ils percevaient la vie en rose. Comment remarquer autre chose que la présente humiliation?
Je comprends que mon corps, en lui même, cherche à se cacher.
Ils m’encerclent, me tirent d’affaire en menant à terme mes tâches inaccomplies. La moindre des choses serait un petit mot pour les remercier, Mais mes lèvres sont soudées, il me faut une pause ; Sous les sanglots, je n’arrive pas à la bonne prononciation,
Un simple merci en retour du soutien que je n’ai pas mérité.
Quand mes membres se pétrifient, Quand mes yeux commencent à se vider, Quand mes pensées s’alourdissent,
S’accélèrent,
La galère.
Quand mon corps se replie, Quand ma voix s’est brisée,
Quand je ne peux plus parler,
Expliquer,
Mes déboires éphémères,
Et l’euphorie qui l’est tout autant.
Je réalise alors que c’était inévitable, Que je l’ai cherché, En lançant mes attentes par-dessus la clôture du réalisable,
En encadrant les chimères pour m’en inspirer.
J’étais déjà un peu fissuré, une tour prête à s’écrouler, J’ai laissé le sol me fracasser devant tes petits yeux de biche effarée, Ne m’en veut pas, j’étais épuisée.
Ça allait finir par arriver
Ça arrive toujours quand il ne faudrait pas, Quand la moindre perte de temps est à proscrire, En même temps, il n’y a pas vraiment de bon moment pour ça,
Il n’y a pas de bonne circonstance pour figurer que tu vas mourir.
Tic, Une autre nuit blanche, Tac, Un peu de tard, Tic, Une remarque trop franche, Tac, Un événement à prendre part, Tic, La pression, Tac,
L’imprévu,
Boom.
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