from-italy.com
Blog

bizarre

Dans un milieu où les gens se côtoient fréquemment, il y a souvent une personne dont on dit, ouin, lui.elle est un peu bizarre. Au cours des dernières années, je me suis rendue compte que j’étais différente sur certains points et je me suis mise à poser des questions à mon entourage si certains trucs étaient « normaux ». Finalement, j’ai fini avec une longue liste de choses qui m’a permise de me rendre à l’évidence: la personne un peu awkward, c’est moi. 

Est-ce que ça me dérange? Pu vraiment. 

Pour la cause (je ne sais pas exactement laquelle…), j’ai décidé de vous partager ce qui fait que parfois, on me regarde un peu croche. Avec de la chance, vous allez vous reconnaitre dans ce que j’écris et on va se supporter, et au pire, vous allez juste me trouver un peu bizarre vous aussi.

Je ne sais pas comment m’intégrer dans un groupe: Je suis introvertie et quand je suis entourée de beaucoup de gens, je me retrouve souvent dans ma bulle et j’écoute les conversations autour de moi (oups). Mes interactions avec les gens sont inversement proportionnelles à la grosseur du groupe: plus il y a de personnes, moins je parle, sauf si un sujet m’intéresse. Dans un contexte où je suis dans une classe d’école ou dans un party, j’ai l’impression que les gens forment un « grand groupe serré ». C’est à ce moment que je suis souvent seule à réfléchir et à écouter les conversations, mais si une m’intéresse, je rentre dedans et je parle comme si j’en faisais partie depuis le début. Ce n’est pas toujours des gens que je connais bien, donc BREF, ça crée tout le temps un petit malaise, des regards confus, mais au final, on m’accepte (la plupart du temps).

Je ris tout le temps: Écris de cette façon, ça semble anodin. C’est plutôt les raisons et les contextes où je ris qui sont plus problématiques. Ça arrive:

Quand je ne suis pas à l’aise.

Quand je crée un malaise.

Quand je suis gênée.

Quand je prédis trop bien le comportement de quelqu’un.

Quand je suis triste (je ris des raisons qui me rendent triste, qui sont souvent absurdes).

Quand je me trouve drôle (ça arrive souvent).

Avant que quelqu’un termine sa phrase, car je devine ce qu’il va dire.

À tout ce qui renvoie à des stéréotypes typiques. 

Bref, avec ces raisons, je ris souvent dans des contextes inappropriés. Par exemple, je m’exprime mal, ça crée un gros malaise, je blesse quelqu’un, etc., et je ris. Par contre, étant donné que je ris très souvent seule, j’ai l’air de transpirer le bonheur (ou d’être sur une drogue quelconque) et c’est difficile d’être malheureux quand tu vois quelqu’un rire tout seul. 

J’ai l’air bête et snob: Mes expressions faciales ne sont pas cohérentes avec ce que je veux transmettre. Je n’ai jamais trop compris pourquoi, mais c’est ça. Plus j’ai des émotions fortes, moins mon visage à l’air d’en avoir. Par exemple, si je suis dans une situation hyper stressante, je ris beaucoup ET tout de suite après, mon visage est totalement de marbre. Malheureusement pour moi, ma physionomie fait que mon visage neutre à l’air bête. Ça crée beaucoup d’incohérence chez les gens que je rencontre. Ça donne aussi l’effet que je prends les gens de haut. J’aurais bien aimé avoir une grande estime de moi et que ce soit presque vrai, mais malheureusement, mon estime est plutôt basse. Bref, par le mélange incohérent d’expression faciale, de ton et d’intention, ça donne cet effet.

Je pourrais continuer encore longtemps: je fixe les gens, je fais souvent des bruits étranges, je suis vraiment trop franche et manque de tact, je trouve hyper drôle de faire croire aux gens que je suis sérieuse et observer leurs réactions en ayant un visage de marbre, j’aime créer de l’incompréhension dans la tête des gens, je peux parler à l’infini d’un sujet qui m’intéresse et ne pas savoir quand la personne est tannée de m’entendre, je ne suis pas capable de savoir quand c’est à mon tour de parler, j’ai souvent des drôles de positions pour être confortable, je dois toucher à tout…

Au final, c’est un peu tout cet amalgame de trucs un peu bizarres qui fait que je suis moi. Je suis la bizarre, la différente, l’originale. Parfois, on me déteste à cause de ce que je projette. Mais, un peu comme le chien à qui il manque une patte, c’est ce mélange incohérent qui me rend attachante.

Source

Autres articles

Si on parlait des allergies comme on parle des oppressions

adrien

Se résoudre à tenir ses résolutions

adrien

Apprendre à décrocher pour profiter pleinement de ses vacances

adrien

Déguisements d'Halloween pour filles cassées

adrien

Le syndrome du « jamais assez »

adrien

Marina Fontaine, Auteur à

adrien