J’ai un trouble d’anxiété généralisée. TAG pour les intimes. Ça vient avec un trouble obsessif-compulsif, des crises de panique et de l’anxiété sociale. J’ai perdu des chums, des amies. Je me suis fait traiter de folle, j’ai perdu confiance en moi. Heureusement, après plusieurs années de travail sur moi-même, je suis maintenant médicamentée, j’ai été entourée par de bonnes personnes-ressources et je vais très bien. Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde.
Ce ne sont pas toutes les personnes touchées par la maladie mentale qui s’en sortent ainsi. Et aujourd’hui, je pense à à celles qui ne peuvent pas parler ouvertement de leur « situation » comme moi. Parce qu’encore en 2018, les mots « maladie mentale » provoquent chez les gens une raideur, comme lorsque les sorciers entendent le mot « Voldemort ». J’essaie de comprendre, pourquoi on peut parler de jambes cassées, mais pas de la dépression? Pourquoi on peut parler du diabète, mais pas du trouble bipolaire? J’essaie fort de comprendre, mais je comprends pas. Si on donne des béquilles et des soins à celui qui s’est cassé la cheville, pourquoi on en donne pas aussi à celui qui souffre d’un trouble de personnalité?
Je ne veux pas généraliser. Je sais que plusieurs spécialistes font un travail remarquable et que la société fait du progrès. La journée #bellcause pour la cause en est un bon exemple. Pour chaque interaction via cellulaire, Twitter, Snapchat ou Facebook, Bell verse 5¢ pour des initiatives en santé mentale. L’année dernière, 729 065 654 interactions ont eu lieu! Ces initiatives me donnent espoir.
J’ai espoir qu’un jour, on arrête d’utiliser des expressions comme « j’ai un toc » et « je suis en dépression » à la rigolade. J’ai espoir qu’un jour, tout le monde sera traité de la même façon, outre leur état physique ou mental. J’ai espoir qu’un jour, la santé mentale ne soit vraiment plus un tabou.
J’ai espoir qu’un jour, on se supporte tous.
La santé mentale touche tout le monde.
Le 31 janvier 2018, on cause pour la cause. #bellcause