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Être frisé, c’est pas toujours drôle. Pour celui ou celle qui en est affligé, certains matins sont plus frustrants que d’autres, mais nombreux sont ceux nous rappelant que nous sommes victimes d’une damnation capillaire. À l’adolescence, plusieurs choses nous tracassent en tant que jeunes filles. Nos premières règles, notre premier french, la première fois… Ben moi, c’était l’idée de me réveiller à côté de mon futur chum et qu’il témoigne de mes cheveux au lever du jour : gonflés, emmêlés, et partant dans tous les sens. NOT sexy. Ça a pris des années avant que je réalise qu’au final, ça me donne un petit côté félin plutôt aguichant. #thinkpositive
Ceci dit, y’a pas un frisé qui frise pareil. Y’en a qui frise serré, y’en a qui ont de grosses boucles ; y’en a qui en ont épais, d’autres pour qui le volume incontrôlable en crée l’illusion ; y’a des textures tant soyeuses que crépues, ainsi que des frisous anti-gravité qui poussent par en haut… Les possibilités sont multiples, et tout un chacun s’accompagne de son lot d’obstacles, notamment l’imprévisibilité. Malgré tout, j’ai réussi à recueillir plusieurs similarités qui rallient, je crois, un haut pourcentage des frisés habitants le Québec. Ainsi, cet article fera l’objet d’un bilan commenté en me basant sur mon expérience de vie et celle de mes pairs (en l’occurrence la moitié de ma famille). Voici donc les do’s and don’ts à garder en tête lorsque nous sommes un.e frisé.e, ou encore lorsque nous en cotoyons un.e :
L’humidité : un combat perdu d’avance
Le Québec se situe dans une zone climatique qualifiée de continentale humide, ce qui n’est vraiment pas idéal pour les cheveux frisés. Hélas, les mois de mai à août peuvent créer un peu d’anxiété, notamment parce qu’ils symbolisent la saison festive où tout le monde t’invite à sortir, et où tout le monde prend des selfies. C’est le moment de sortir ton chapeau fashion, traîner ton scrunchy ou bien une grosse pince afin de contenir ta coiffe si le facteur humidex crée trop de ravages. Better safe than sorry! La photo ci-dessous immortalise un moment en mai 2015 où mes boucles s’étaient transformées en cette masse gonflée. Je m’en étais rendu compte qu’une fois arrivée au confort de mon domicile. Ce jour-là, j’ai su que mes amis m’acceptaient no matter what!
Crédit photo : Catherine Kotiuga
Le vent
Alors que l’expression « avoir les cheveux dans le vent » est associée à la liberté, au sexyness et au lâcher prise, pour moi, elle est directement associée à avoir l’air de sortir d’une semaine de survie dans la brousse. Les cochonneries portées par le vent trouvent refuge dans les boucles, leur donnant une texture « grichou », sableuse et parfois gommante lorsqu’accompagné d’humidité. Ce type de facteur naturel déplaisant est à évaluer selon les circonstances, bien entendu. Y’a une différence entre être assis à la plage et devoir se rendre à pied à une entrevue pour une job.
Trust no hair-dresser
Comme n’importe qui exerçant sa profession avec passion, on croit être à la hauteur de tous les défis. Toutefois, en accumulant les échecs avec des coiffeuses qui ont prétendu connaître mon capillaire, j’ai développé des trust issues assez sévères : je me suis trop souvent ramassé avec les cheveux aux oreilles, alors qu’on me promettait d’en enlever qu’un demi-pouce. Je coupe donc les miens moi-même depuis des années, à l’état humide, la tête par en bas. Personne ne s’en doute! (en tout cas, je pense…)
« Je payerais pour avoir tes cheveux »
Oui, c’est vrai, quelques fois par année, mes cheveux vont se soumettre à mon désir d’avoir l’air de Shakira sur le cover de son album Laundry Service et tu vas les envier. Sache toutefois que ces jours-là ne viennent pas aussi souvent que tu le penses, et certainement pas sur commande. Par exemple, le jour de ta photo pour le bal des finissants, tu pourrais avoir l’air d’avoir été électrocutée, et le jour du ménage du printemps, tu pourrais avoir l’air de Beyoncé dans le clip Survivor de Destiny’s Child, toute seule chez vous, avec seulement que ton chien pour t’admirer. C’est toujours un coup de dé.
« T’as tellement de beaux cheveux! Comme un mouton! »
Avez-vous déjà vu un mouton? Un vrai là?
Source
Vous comprendrez que pour nous, les frisés, ce commentaire, sans doute bien intentionné, n’est pas tellement bien reçu. Par exemple, quand je vois une personne aux beaux cheveux raides et soyeux, je ne la compare pas à un lévrier afghan.
Source
Je crois que les comparatifs avec le monde animal sont à proscrire!
Quelques conseils qui fonctionnent pour moi
Au final, chaque frisé devra trouver ses recettes gagnantes afin d’apprendre à bien vivre, voire à affectionner ses cheveux. Voici les quelques trucs que j’ai développés, par méthode essai-erreur, au fil des années :
- Ne pas brosser ses cheveux, JAMAIS. Pas en sortant de la douche et SURTOUT pas à l’état sec. Je les démêle avec les doigts dans la douche avec beaucoup de revitalisant.
- Parlant de revitalisant, assurez-vous que le vôtre ne contienne pas d’alcool (car cela assèche), et laissez-en une goutte ou deux dans le bas de vos cheveux, sans les rincer.
- De manière générale, les cheveux très frisés tendent à être plus secs que gras. Dans mon cas, l’huile de noix de coco naturelle et biologique crée le masque parfait afin d’hydrater en profondeur. J’en applique sur toute ma tête et je laisse agir environ 4 à 6 heures sous une serviette, ou encore toute la nuit. Rincez vigoureusement le matin, et vos cheveux vous remercieront.
- Utilisez de l’huile d’argan 100% naturelle. Ce n’est pas donné, mais ça te sauve une vie, notamment en contexte d’humidité. Appliquez sur cheveux secs ou humides!
- Si comme moi le fer plat donne une texture de fouin à vos cheveux, le fer à friser, lui, peut être une bonne option. Il saura gérer les couettes rebelles et raffiner le look de vos boucles!
Sur ce, rock your curls, ladies!