Aujourd’hui, je voudrais prendre un moment pour dire merci à mes ex. J’emploie, pour le besoin de la cause, le mot ex au sens large. C’est-à-dire que j’inclus là-dedans des garçons avec qui j’ai vécu assez de choses pour que je considère qu’ils ont été importants dans ma vie, sans que l’aspect « officiel » ait nécessairement été présent.
Il me semble qu’on parle toujours de nos ex à la négative, comme si après s’être aimés (ou du moins s’être fortement appréciés), il fallait absolument se détester. Comme si la haine et la rancœur étaient la suite logique de l’échec amoureux. Pourtant, je n’ai pas envie de vivre comme ça. Le ressentiment n’apporte rien de bon à personne. C’est comme un petit poison dans notre inconscient qui ternit en permanence la beauté de la vie.
J’essaye plutôt de considérer chaque échec amoureux comme une leçon à apprendre pour grandir et cheminer dans la compréhension de soi et des relations interpersonnelles. C’est parfois plus facile à dire qu’à faire, vous me direz… Certes, j’en conviens, cela peut prendre du temps et beaucoup d’introspection. Mais ça vaut la peine de travailler en ce sens, d’accepter les sentiments négatifs pour mieux les laisser partir.
Alors merci à vous. Merci d’être entrés dans ma vie et de m’avoir fait prendre conscience de plusieurs choses. Malgré vous, ou intentionnellement. Par rapport à moi, par rapport aux autres.
Merci de m’avoir appris que la façon dont une personne agit avec nous a souvent bien plus à voir avec la façon dont cette personne se sent, les problèmes qu’elle a à régler, les choses qu’elle vit, qu’avec nous.
Merci de m’avoir appris ce que je vaux. Merci de m’avoir appris à me respecter.
Merci de m’avoir appris que rester dans une relation qui ne me rend pas heureuse, ça donne pas grand-chose. Que partir, parfois, c’est la meilleure chose à faire. Quitte à se retrouver seule. Parce que, au risque de sonner clicher, « vaut mieux être seul que mal accompagné ». Parce que rester avec une personne qui ne nous rend pas heureux, c’est fermer la porte à un bonheur possible.
Merci de m’avoir appris que demeurer soi-même est essentiel. Faire des compromis, oui, mais ne pas s’oublier là-dedans. Rester une personne à part entière. Rester soi. Toujours.
Merci pour tout, les bons comme les moins bons moments, parce qu’ils ont forgé celle que je suis devenue, et cette personne-là, je l’aime.
Je terminerai cet article sur une citation qui résume assez bien mon propos. Méditez bien sur cela, les Crépus :
« La haine n’est-elle pas aussi douloureuse que l’amour ? Celui qui déteste son semblable s’enchaîne à sa rancune, se fait prisonnier de son ressentiment. Il n’est plus un être libre. » (Jeannette Massie)
Source de la photo de couverture