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Aimer au pluriel

J’écris cet article dans le but d’informer ceux et celles qui ne connaissant pas d’autres façons de vivre en relation que la monogamie, et pour qui celle-ci ne fonctionne pas. Le polyamour n’est pas pour tout le monde. La monogamie non plus. Les deux façons de vivre sont parfaitement respectables, selon moi, et sont des choix purement personnels. Or, si quelque chose te dérange dans cet article, pose-toi quelques questions : «  Qu’est-ce qui me fait peur? Laquelle de mes croyances est ébranlée? Qu’ai-je ou qui ai-je peur de perdre? » Avant de manquer de respect à quelqu’un qui diffère de nous, il vaut toujours mieux se faire un examen de conscience pour se demander ce qui provoque ces jugements négatifs!

Le polyamour peut être défini comme étant une relation amoureuse qui implique plus de deux personnes et qui se base sur la connaissance et l’acceptation de chaque personne qui est présente dans la relation. C’est aussi un choix d’orientation relationnelle, soit celui d’être plus de deux individus. Les polyamoureux font le choix d’avoir des relations non exclusives de façon consensuelle et éthique. Ces deux mots sont super importants pour comprendre le concept du polyamour. C’est donc une relation où tous les membres consentent à ce que la relation soit non-exclusive à tous les niveaux (et donc pas juste au niveau sexuel, mais aussi amoureux, émotionnel, temporel, physique, psychologique, amical, etc.) et qui se veut éthique, car personne ne joue dans le dos de personne. Ce n’est donc pas du libertinage à proprement dit, ni de l’infidélité.

Ainsi, les polyamoureux peuvent fonder une famille, s’engager dans leur relation, vivre une peine d’amour quand une rupture survient avec l’un de leurs partenaires et peuvent être fidèles. Il est important de distinguer la non-exclusivité, qui est de ne pas être exclusivement dédié à une personne, de la fidélité qui consiste à tenir ses engagements et respecter l’autre, son consentement, s’assurer de sa sécurité et son bien-être.

Toutefois, ce choix de vie relationnel implique des défis inhérents aux polyamoureux, et ce, en plus, des défis déjà présents dans les couples monogames. Par exemple, les polyamoureux n’ont pas de reconnaissance légale et doivent faire régulièrement face aux standards de la société qui prône la monogamie. De plus, il est plus difficile pour eux d’avoir des conseils et de l’aide appropriée en cas de besoin. En effet, la plupart des livres parlent des couples monogames et les professionnels (tels que les psychologues ou les sexologues) ne sont pas nécessairement formés ou ouverts pour outiller les polyamoureux. Souvent, les gens de leur entourage auront des préjugés par rapport à leur style de vie et certaines personnes choisiront de briser la relation avec ces gens-là plutôt que de souffrir de remarques déplacées. Au sein de la relation même il y aura aussi plusieurs défis : plus d’imprévisibilité, ne plus être le centre de l’attention de son partenaire, un risque de contracter des ITSS, gérer sa jalousie et ses insécurités personnelles (et celles des autres!), reconnaître qu’il est possible que notre partenaire tombe amoureux de d’autres personnes et enfin, négocier des règles selon les besoins et les attentes de chaque membre de la relation.

Heureusement, les polyamoureux y voient aussi beaucoup d’avantages. Le simple fait de ne plus devoir dépendre d’une seule et unique personne pour combler ses besoins en est un. De plus, en ayant plusieurs partenaires, ils ont plus de sexe, plus d’attention amoureuse, se sentent plus désirables, ont une meilleure estime d’eux-mêmes, se sentent plus vivants et ont plus de support affectif. Être au sein d’une telle relation permet aussi de mieux se connaître, de grandir personnellement, d’être plus libre et plus authentique avec soi-même et ses différents partenaires.

Ce mode de vie vient aussi avec un vocabulaire qui lui est propre. Je souhaite donc, en terminant, démystifier quelques-uns de ces mots :

Compersion : Terme qui se veut le contraire de la jalousie, soit la joie que l’on éprouve en voyant son partenaire heureux avec une autre personne.

Licorne : Terme qui décrit une femme bisexuelle prête à entrer en relation avec un couple déjà existant. Le mot licorne a été choisi, car ce genre de personne est difficile à trouver. L’équivalent pour un homme se nomme centaure.

Pivot : Terme qui décrit la personne au milieu entre d’autres partenaires.

Polycule : Terme qui décrit le tout que forment les liens qui unissent les différents membres d’une relation polyamoureuse. (Voir photo ci-bas)

Polysaturé : Terme qui décrit une personne polyamoureuse mais indisponible actuellement pour de nouvelles relations, soit par manque de temps pour d’autres partenaires ou pour des raisons personnelles.

Triade : Arrangement polyamoureux dans lequel trois personnes sont en relation les unes avec les autres.

V : Arrangement polyamoureux qui implique trois personnes dont une est le pivot entre les deux autres.

Source

Si jamais tu es curieux d’en apprendre plus sur ce mode de vie alternatif, le CCVA offre un atelier sur la compréhension du polyamour le 8 janvier 2017 à 13h00. Chaque mois, une telle rencontre a lieu au coût de 10$ afin de démystifier, comprendre et poser des questions sur le sujet. Pour plus d’informations :

http://polyamour.info/

http://hypatiafromspace.com/a-propos-hypatia/

http://www.anniedupuis.com/

Par Catherine Desjardins

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