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Dernièrement, j’ai vécu quelque chose qui, je le sais, m’a permis d’élargir mon esprit. Ça me plaît vraiment de remarquer les moments où ça se produit : un préjugé qui tombe ou l’apprentissage de quelque chose qui change notre perception à jamais. C’est fascinant de voir que lorsqu’on accepte de sortir de notre zone de confort, elle prend plutôt de l’expansion avec nous, et nous fait grandir avec elle (je sais, je sais, c’est beau!).
Ma dernière aventure hors de ma zone s’est passée dans les dernières semaines, alors qu’un bon ami à moi, irréductible voyageur, rentrait à la maison après plusieurs mois à se balader autre part sur le globe. À son retour, on a partagé un bon repas et discuté de mille et une choses, dont nos lectures respectives, puisqu’on est tous les deux des débiles qui pleurent dans les transports en commun, ou qui rient aux éclats tout seul, tout ça parce qu’on est plongés dans des histoires de façon permanente.
Par contre, nos styles sont assez différents. Comme il est mon ami, je l’ai écouté discourir sur différents bouquins fantastiques, en essayant de ne pas trop lui démontrer mon jugement et ma désapprobation. « Y’a tellement d’œuvres intéressantes dans le monde, POURQUOI lire des conneries sur des monstres sur d’autres planètes avec des elfes, des lutins pis des maudits noms de pays pas possibles! », criaient probablement mes yeux découragés.
Ressentant mon jugement peser sur lui, c’est avec un sourire en coin que mon ami m’a proposé un compromis : il allait lire mon livre préféré, si j’acceptais de ne lire qu’UNE SEULE œuvre fantastique.
Apparemment, si on n’a qu’un seul bouquin fantastique à lire dans sa vie, c’est celui-ci :
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Je n’avais pas le choix d’accepter! Je passe trop de temps à dire qu’il faut ouvrir son esprit et faire des découvertes pour être surpris. Après l’avoir laissé traîné sur ma table de nuit pendant plusieurs semaines, prétextant que j’avais d’autres livres à finir, je suis finalement partie avec le fameux livre un matin plein de soleil.
Vous vous en doutez sûrement : je suis accro.
Les monstres? Ils sont fascinants, ils font peur, ils me font CAPOTER!
Les pays aux noms pas possibles? J’avais juste hâte de les découvrir. J’ai tourné ces pages avec une avidité que j’ai rarement connue depuis la série Harry Potter.
Les elfes? Aucun elfe ici. Un héros roux, du nom de Kvothe, qui raconte lui-même les légendes et son incroyable vie.
Des conneries? Je m’en veux d’avoir un jour prononcé ces paroles. J’ai pleuré, j’ai souri, je me suis arrêtée (tellement) souvent dans le récit simplement pour apprécier une phrase. À me voir aller, on aurait cru que je lisais un livre de croissance personnelle et que je m’apprêtais à entamer un pèlerinage jusqu’aux tréfonds de mon âme.
Mon périple dans le vaste monde de la littérature fantastique a commencé le jour où j’ai tourné la première page écrite par Patrich Rothfuss. Cet auteur fait danser les mots. Cette histoire, c’est une mélodie qui s’accroche et qui te chamboule. Plus JAMAIS je ne vais dire à quelqu’un, sourcils redressés et jugement dans la voix : « Ah ouin, tu lis du fantastique? ».
YEAH!
AA ♥