Si vous avez cliqué sur cet article, je peux déduire que vous aussi êtes probablement coincés avec les vilains désagréments de l’acné, cette fameuse maladie dermatologique qui ravage notre visage de points rouges et de cicatrices.
Un courant de pensée général associe l’acné au stéréotype du jeune adolescent rempli d’hormones ou à des gens qui ne mangent que de la malbouffe et du chocolat. Bref, il est rare que l’acné soit accompagnée d’un portrait très flatteur de son propriétaire…
Pourtant, on sait aujourd’hui que l’acné est également répandue chez les adultes, en particulier chez les femmes âgées de 25 à 45 ans. L’acné, ça touche vraiment tout le monde! Personnellement, je fais partie de cette catégorie chanceuse qui souffre d’acné adulte.
Selon la Société canadienne de l’acné et de la rosacée, je ne serais clairement pas la seule! Saviez-vous qu’environ le tiers des patients atteints d’acné qui consultent un médecin ont 25 ans et plus? Jusqu’à 22 % des femmes (une sur cinq) souffrent d’acné adulte. Cette condition affecte aussi 3 % des hommes.
On va se le dire, on a tout essayé pour tenter de s’en débarrasser! Les brosses, les nettoyants, les facials, les rouleaux, les exfoliants… Et il y a toujours quelqu’un pour nous dire : « As-tu essayé de te laver la face et de boire de l’eau? » Si seulement c’était aussi facile!
Ces derniers temps, ma peau ne m’a pas laissé la vie facile. J’ai arrêté ma contraception pendant quelques temps et l’acné en a profité pour sortir avec encore plus de force. Pour contrer la rougeur, j’appliquais de plus en plus de maquillage… vous voyez où je veux en venir, n’est-ce pas? Je suis malheureusement tombée dans le cercle vicieux du maquillage pour couvrir l’acné, ce qui donne encore plus d’acné, donc tu mets plus de maquillage, etc. C’est là que je me suis dit qu’il était temps de laisser ma peau respirer et d’en documenter les effets pour en faire un article. Ainsi, pendant un mois complet, j’ai osé vivre ma vie sans aucune trace de maquillage sur ma peau (bon ok, j’avoue avoir triché une fois pour un évènement spécial). Voici une photo de ma peau avant (à gauche) et après (à droite) mon mois sans maquillage.
On peut voir que mes boutons actifs et enflammés se sont transformés en cicatrices. Sur photo, la différence n’est pas flagrante, mais je remarque nettement que ma peau est plus lisse et lumineuse après l’avoir laissé respirer durant un mois.
Cependant, la plus grande différence (et selon moi la plus importante) est dans ma propre perception de mon acné. J’ai l’impression qu’à toujours vouloir cacher nos imperfections, on finit par les remarquer encore plus. Avant, en enlevant mon maquillage à la fin de la journée et en redécouvrant toutes les cicatrices et boutons qui étaient en-dessous, mon estime en prenait toujours un coup. Je me suis rendue compte que je portais du maquillage pour tenter de cacher mon acné aux autres, et non pour moi-même. Sauf que je ne bernais personne! Tout le monde le sait que je fais de l’acné, même si j’essaie de le cacher. Le relief de ma peau est encore présent sous le maquillage. Au final, j’étais simplement encore plus inquiète à savoir si le maquillage était toujours en place! Lors de mon mois sans maquillage, je me suis sentie libre de m’entrainer sans avoir à me soucier de mon cache-cerne effacé par la sueur. J’ai pu magasiner sans avoir à porter une attention particulière à ne pas salir les vêtements que j’essayais avec mon maquillage. J’ai réussi à mettre plus de temps sur mon skincare au lieu de mettre ce temps sur l’application de mon maquillage. Surtout, je me suis rendue compte que la Terre n’arrêtait pas de tourner même si les gens voyaient mon acné. Au final, je suis beaucoup plus que des boutons sur mon visage et ils ne définissent vraiment pas qui je suis. Les gens riaient quand même de mes blagues malgré le fait qu’ils pouvaient voir mes boutons. J’ai réussi mes examens même si on voyait mes boutons. J’ai réussi à séduire même si on voyait mes boutons. J’ai fait de bonnes actions et je me suis sentie bien même si on voyait mes boutons. Je suis certaine que si on demandait à mes amies de me décrire, le dernier qualificatif qu’elles choisiraient serait probablement mes boutons.
Bref, après un mois sans maquillage, ma conclusion est que je suis beaucoup plus que mes imperfections et qu’elles ne définissent pas ma valeur. La seule personne qu’elles limitent, c’est moi-même! Ma vie sans maquillage était beaucoup plus simple et rien n’est chamboulé parce qu’on voit mon acné. Je pense bien que mon défi se transformera en une merveilleuse habitude!
Seriez-vous prêt.es à tenter l’expérience?
Source