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À tous ceux qui ont droit au silence en guise de réponse – Anonyme (POP-UP)

« Je comprends pas les gars qui font ça, ça se fait tellement pas. »

C’est ce que tu m’as lancé le premier soir, quand je t’ai raconté que le gars avant toi était parti sans rien dire. Tu m’as roulée dans la farine, comme une belle petite truite qu’on s’en va faire cuire sur le barbecue en revenant de la pêche.

Tu t’es aperçu que finalement tu comprenais que quelqu’un puisse faire ça? Non?

C’est drôle, tu viens pourtant de répéter le scénario à l’instant.

Tu viens de me crisser là par message texte.

Pas parce que tu voulais.

Ben non.

Ton plan c’était juste de crisser ton camps sans rien dire. C’est pire.

Si je disais rien, j’aurais eu droit à un silence radio parfait. Pas de grichage, pas de feedback, rien, nada, fuckin nothin’. Juste un silence long comme le temps qui s’écoule dans le sablier depuis Adam et Ève qui flirtent tout nu.

Quand tu dis « je t’aime » à une fille, que tu lui prends la main en marchant au bord de l’eau pis que tu l’embrasses en public, t’es pogné à faire une chose gars: lui parler. Lui parler, peu importe ce qui te traverse le cerveau.

Lui parler du début à la peut-être fin de l’affaire.

Ton souffle est coupé et les sons manquent pour t’exprimer? Prends un papier pis écris les mots.

T’es paralysé pis tu sais plus comment écrire tellement tu perds tous tes moyens? Regarde-moi dans les yeux pis parle avec ton corps. J’me trouve un traducteur du langage des signes si y faut.

Là, t’étais en plein contrôle gars. T’aurais pu me le dire par n’importe quel moyen.

Les sourds, les muets, les aveugles, les handicapés, les tout le monde de ce petit monde parlent. D’une manière ou d’une autre, ils parlent.

Toi, l’amour t’as pas aveuglé certain ça fait que t’aurais pu me le dire. T’aurais dû me le dire.

Je t’ai prémâché les mots pour que tu me le dises. Par message texte.

J’me suis aussi magasiné un goût de vomi en même temps.

Gars, j’me criss de pourquoi tu pars (okay j’men criss moyen), mais le comment importe tellement.

Notre génération, ça en est une fanatique du « on se doit rien ». Et voilà un autre moment où je me magasine un goût de vomi parce que hoooo que no qu’on se doit rien : on se doit respect pis ben plus même.

Ça fait que pêchez-moi une autre expression dans le lac siouplait, merde!

Pis tant qu’à parler de pêche, ce serait pas possible de me dire l’hameçon que les deux gars ont pris pour m’accrocher au bout de leur ligne? J’mordrai pas certain la prochaine fois : j’vais juste aller me réfugier peinard derrière des quenouilles à la place.

On peut pas créer la relation parfaite. Immanquablement, il va y avoir des erreurs commises des deux côtés. Par contre, on peut s’arranger pour que le passage de quelqu’un dans notre vie, et vice et versa, ne se termine pas en queue de poisson…

* »Gars » a été utilisé ici parce que je te raconte mon histoire. Mais fille, t’es concernée aussi.

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