À toi, cher étudiant qui n’as bénéficié d’aucun congé depuis la fin de session, la fatigue qui gagne peu à peu ton corps n’est point un caprice. À toi, cher étudiant qui cumules les heures de stage en plus des heures au travail, sache que ton courage, ton dévouement et ta persévérance m’impressionnent.
J’habite Québec, une ville de fonctionnaires. Une espèce de hiérarchie professionnelle plane sous l’ombre de ses gratte-ciels. Il a fallu que je serve des clients plus de 50 h par semaine pour réaliser que la fatigue n’est pas réservée aux professionnels. Il m’a fallu un lose suivi d’un open et moins de 5 h de sommeil pour que je me réveille et que je cesse de mépriser l’épuisement des personnes exerçant un métier demandant au plus un cinquième secondaire.
Dans le monde des adultes, au cœur d’une ville reconnue pour ses hautes études, la fatigue ne devrait pas être à tel point élitiste. Alors, j’ai un message à livrer aux carriéristes. Même si notre travail d’étudiant ne dure que quelques mois, même s’il requiert souvent peu d’effort mental, la fatigue se pointe le bout du nez, puis s’accumule. J’aimerais aussi que vous vous remémoriez que les fins de semaines sont rarement réservées aux étudiants. La plupart du temps, notre famille n’habite pas la même ville que nous. Il est ardu de lui rendre visite lorsque notre horaire ne concorde pas avec celui de nos parents. Les vacances de plus de quelques jours se font rarissimes, alors il est presque impossible de rendre visite aux membres de la famille résidant à l’extérieur de la province ou du pays alors qu’ils sont en congé. Ça peut parfois être frustrant, mais nous comprenons que les besoins des entreprises grimpent avec la saison ensoleillée.
Rappelons-nous qu’il n’y a pas de sot métier et que nous méritons tous une pause, qu’elle soit mentale ou physique!
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