Y’a pus de bonbons d’Halloween en spécial, sauf des caramels qui collent dans les dents. Les premiers flocons sont déjà tombés. La musique de Noël tripote nos oreilles dans les centres d’achats. Le catalogue Sears est sur le coin de la table du salon. La saison des partys de Noël est ouverte. Que le sort vous soit favorable.
15 h 30 : Ton highlight est on point. Céline, c’est de la p’tite bière à côté de ta face qui shine.
16 h : C’est le moment fatidique où tu décides de mettre une jupe crayon ultra sexy pour la première fois de ta vie.
16 h 15 : À ton arrivée au party, tu te penches aisément pour métamorphoser tes bottes en talons hauts, les fesses bien en valeur dans ta jupe ô combien avantageuse. Tes collègues ne te lâchent pas des yeux, ne pouvant faire autrement devant autant de grâce. C’est alors que cette jupe, que dis-je, ce roc, ce cap, cette péninsule, fend de tout son long. Le string à l’air, la face rouge, « Nowel » pis le flawless prennent le bord.
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18 h : Une jupe crayon plus tard, l’option spandex te convient parfaitement. Quelques blagues de fesses (à proprement dit), un apéro et on est parti pour la gloire. Ça va être le fun, cette année!
18 h 30 : Voyons donc, une piñata!
18 h 31 : Nicole vise mal. Mathieu mange la batte de baseball entre les deux yeux. Fin de la piñata. Pus de face, pus de chocolats.
18 h 59 : Mais, Nathalie, peux-tu arrêter de prendre des photos? C’pas les Gémeaux, c’t’un party de Noël!
19 h : Yé! On soupe! J’ai faim!
19 h 03 : Y’a-tu vraiment pus de punch là? Y doit y avoir du vin quelque part…
20 h 03 : J’ai vraiment reçu en cadeau une planche à découper en forme de chat moi là?
20 h 06 : Nicole vole ladite planche et la troque contre un dentier. Original.
20 h 20 : Patrick pousse tout le monde à la chaise musicale, juste pour gagner la danseuse hawaïenne, la mettre sur son dash de truck pis l’appeler Marguerite, juste parce que ça fitte pas.
22 h 37 : Serge se lance dans une lambada enflammée sous les stroboscopes au son de DJ Gino Tremblay.
22 h 55 : Sébastien vient de se vomir dessus. Il se console en trinquant 3-4 Jack. Après ça, y’est ben neuf.
23 h 17 : Nicole se rebelle et cale ¼ de la bouteille de rhum tel Jack Sparrow sur la Perle noire.
23 h 33 : C’est l’heure du patron trop saoul qui essaie de te frencher parce qu’il te trouve cute quand y’est chaud. Pis des employés plus que pompettes qui se magasinent une augmentation de salaire. Ou un licenciement, c’est selon.
0 h 01 : Alexandra pleure dans les escaliers.
0 h 25 : Y paraît que David pis Joannie sont partis ensemble…
0 h 57 : Retour de David et Joannie, échevelés. Ils se sont perdus. Dans leurs culottes, oui!
1 h 04 : Julien trouve pus ses clés, fait qu’y fait un trou dans l’mur avec son poing, t’sais, pour l’aider à réfléchir plus fort.
1 h 59 : 2-3 cafés Baileys plus tard, fuck les souliers, moi j’danse sur la table!
2 h 10 : J’suis-tu vraiment en train de me prendre pour Christina Aguilera dans cette merveilleuse interprétation de Lady Marmelade devant mon directeur général moi là? OH QUE OUI!
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(Laps de temps manquant, mais on sait vraiment pas pourquoi…)
2 h 47 : Tu te fais réveiller par ton gérant, parce que t’es couchée dans les manteaux des employés que t’as décidé, dans un élan de nostalgie de ton jeune temps, de mettre par terre pour te faire un nid douillet comme quand y’étaient sur le lit de matante Suzanne au réveillon de 98.
2 h 56 : T’essaies de te pogner la mascotte de Nez Rouge en lui disant que Rudolf, c’tait ton préf’, dans le fond.
3 h 11 : C’est le moment où ton chum te démaquille… pis te lave, parce que t’étais drôlement assoiffée ce soir. Ça doit être la faute du lutin. C’est toujours lui qui fout la marde anyway.
Après tout, ça doit être ça, la magie de Noël. Des p’tits lutins qui t’font croire au père Noël pis à la fée des étoiles à grands coups de Crown Royal aux pommes.
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Marie Lortie Côté