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Prendre des vacances : un inévitable ou une perte de temps?

crédits: Burst

            « Je n’ai pas le temps de prendre des vacances. » « J’arrêterai quand je serai à la retraite. » « J’arrêterai quand je serai mort… » Ce sont des phrases que j’entends trop souvent. Ces phrases démontrent encore une réalité franchement dure de notre société de SURPERFORMANCE. Certains croient à tort que les vacances ne sont possibles que lorsqu’on est en moyen ou quand on n’a plus « rien à faire », mais je vous assure qu’il ne faut pas attendre de ne plus avoir de choses à cocher sur notre to do list pour arrêter. Il ne faut pas attendre que notre corps, meurtri par le « je-ne-sais-combientiemme burn-out » arrête par lui-même. Il faut savoir écouter notre corps et nos besoins pour revenir plus fort par la suite, car nous n’en avons qu’un qui nous suivra toute notre vie. C’est du workaholisme dont je ferai référence dans ce texte où je ferai la promotion des bienfaits d’apprendre à arrêter avant que notre corps arrête. Car, oui, arrêter est un apprentissage de nos jours.

Il y a eu une période dans ma vie, pendant une partie de mon adolescence et de ma vingtaine où la vie pour moi signifiait « réussir parfaitement dans tout » pour me valoriser aux yeux de la société et… à mes yeux. Je voulais du 10/10 partout. À l’école et dans ma vie professionnelle de l’époque et à venir, avec mes amies, en famille, dans mes passions, etc. Je disais que je préparais la voie de ma vie, et c’était normal à mes yeux. Ma peur la plus grande était de n’être jamais au bon endroit au bon moment.

J’avais toujours peur de manquer l’opportunité de ma vie. Ce rythme de vie était épuisant et m’empêchait, au contraire, de performer partout, car en voulant trop, en se mettant trop de pression, on finit par être paradoxalement moins performant… Sinon, dans ma liste de 10/10, n’avez-vous pas remarqué qu’il y avait UN endroit où j’oubliais de performer? …

Je m’oubliais; plus maintenant.

Oui, j’ai beaucoup de projets en tête que je réalise progressivement : projets qui marieront passion et rentabilité, je l’espère bien.  Malgré tous les diplômes que je possède, j’ai vraiment la conviction maintenant que le plus important pour savoir si on est au bon endroit au bon moment, c’est de ne pas être qu’à l’écoute de notre mental, mais d’être aussi sensible aux mots de notre cœur qui parle de nos besoins.

Les vacances pour qui?

Pour tous. Il faut se permettre un moment pour changer de routine et de beat de vie et ce n’est pas obligatoire de coûter une fortune ou d’aller au bout du monde pour ça. Seulement de programmer à son agenda un moment « x » où on ne pensera pas au travail, où on profitera du bon temps seul, entre amis ou en famille en faisant une activité qu’on aime. Ça peut être aussi de dormir plus tard, de dessiner, de lire, de partir à moto, de partir en road-trip en campagne pour dormir à la belle-étoile ou, au contraire, pour aller visiter des villes que nous découvrirons, etc. L’important, c’est de se programmer du temps pour se dépayser un peu.

Arrêter de regarder le temps

Tenter de programmer des vacances… déprogrammées! Ne faites pas tout un itinéraire serré pour tous les membres de votre famille dès que le chrono des vacances est parti. Quittez ce chrono et troquez-le pour du temps de qualité : au rythme du moment présent. Bref, programmez juste assez de choses pour plaire à tous, mais gardez-vous des temps morts pour décrocher de la suractivité de notre société.

Essayer de nouvelles choses

Faites-vous une boite à suggestions de vacances où tout le monde de la maison, jeunes ou moins jeunes, mettront leurs suggestions et vous verrez ce qui tentent à tout le monde ! Laissez place à la spontanéité et à la créativité. Ça peut devenir un jeu intéressant.

Trucs pour décrocher

D’abord, décrochez des réseaux sociaux, de son téléphone, de ses courriels est un geste sain pour prendre soin de nous ou, si c’est impossible de le faire, donnez-vous un temps dédié pour ça pour que la plupart du temps de nos vacances soit concentré à se détendre et à s’amuser.

Et pour les travailleurs autonomes? Avons-nous le droit de prendre des vacances?

            Oui. Je suis travailleuse autonome, et plusieurs entrepreneurs que je croise me disent qu’ils « n’ont pas le temps d’arrêter », que leurs contrats vont se perdre s’ils arrêtent, etc. Mais voici quelques trucs pour arrêter MÊME si tu es seul dans ta barque pour accomplir des contrats et payer tes factures :

  • Préviens par courriel quelques semaines à l’avance que tu seras en vacances de telle date à telle date et note-le à ton agenda. Ne déroge pas. Donne à tes clients un numéro en cas d’urgence à utiliser pour les contrats très urgents!
  • Crée-toi un courriel automatisé qui s’enverra au moment où quelqu’un t’écrira pendant que tu « ne seras pas disponible » qui rappellera à ta clientèle que tu seras en vacances. Comme ça, tu ne seras pas tenté d’aller tout de suite voir à tes courriels.

Ne deviens pas un patron toxique pour toi-même

Une fausse croyance est de penser que prendre des vacances nous fait prendre du retard, au contraire, si tu sais prendre de bonnes vacances, tu pourras bien te changer les idées et te reposer et ainsi revenir encore plus performant au travail si bien sûr tu te laisses quelques jours tampons entre tes vacances et ce moment où tu clanches  tout ce débroussaillage pour reprendre le retard. Nous avons souvent reproché à certains patrons d’être toxiques, ne deviens pas ce patron toxique que tu ne veux pas dans ta vie!

Les vacances malgré le chômage dû à la pandémie?

J’ai souvent entendu des gens au chômage, durant les nombreux confinements, dire qu’ils se sentaient coupables de « ne rien faire » pendant que d’autres travaillaient d’arrache-pied dans cette crise. Ce « sentiment de l’humain de toujours vouloir faire quelque chose pour se rendre utile » est légitime, mais il ne doit pas verser dans « le dictature de ‘’ s’empêcher de prendre soin de soi »».

Quand nous avons arrêté quelque temps la roue de la société de tourner, plusieurs familles se sont retrouvées ensemble. Plusieurs personnes ont recommencé à se faire de la nourriture à la maison et à se parler vraiment, plusieurs ont recommencé à se demander ce qu’on pourrait faire pour rendre notre société plus axée sur le marché local et moins vers les comportements négligeables pour notre environnement, etc. Mais, pour ce qui était de « gestes rentables pour la société et, donc, évalués comme essentiels », notre conception a été mise à rude épreuve. Ne serait-ce pas un signe que notre société peut être balayée en un coup de vent? Mais qu’en est-il de l’humain à sa source?

Moi-même, j’ai failli succomber à cette culpabilité généralisée, mais à un moment donné, lors de la première vague, j’ai réalisé que ce « temps mort » était vraiment là pour éveiller certaines consciences afin d’apprendre à penser à soi avant de penser à la vitesse et à la rentabilité. Que la course effrénée ne mène nulle part, et c’est souvent dans ce genre de crise, malheureusement, qu’on le remarque. Comme lorsqu’on fait un burn-out, exemple. Souvent, c’est un cri d’alarme qui nous fait ouvrir les yeux.

Pendant cette crise, j’ai passé de la culpabilité à l’action vers mon prochain que j’écoute grâce à des téléphones et des visites d’amitié pour un organisme bénévole en plus de bâtir l’entreprise de mes rêves avec mon associée Alexandra que je remercie toujours autant de me suivre dans mes projets d’écrivaine et d’expansion de notre entreprise en révision et rédaction du français. Être heureux et bien n’est pas péché. Vivre de ses passions est une philosophie de vie. La mienne.

Révisé par Pénélope Beauchemin

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