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Je n’appartiens plus à tes mots

crédits:: pixabay

J’ai souvent cette sensation d’être plus petite que tout le monde parce que je m’illusionne que les mauvaises intentions ne sont pas voulues, qu’on a simplement parlé trop vite.

Je me surprends toujours à croire aux belles fins. J’appartiens à ceux qui, naïvement, pensent que la vie fait bien les choses. Je me surprends, encore aujourd’hui, à m’imaginer tout un monde où tout arriverait pour une raison.

J’appartiens aux gens à la confiance aveugle. Ceux qui sont toujours déçus parce ce qu’ils ont des attentes démesurées. Ceux qui mettent la barre tellement haute dans leur tête, qu’il n’y a d’autres choix que d’arriver en dessous.

J’appartiens aux rêveurs. À ceux qui rêvent trop grand, mais qui espèrent avoir raison de le faire. Ceux qui s’aveuglent encore de faire de leur passion, un travail.

J’appartiens au déni. Je refuse souvent d’exister quand c’est le bordel. Je me terre quand les choses deviennent lourdes, quand la vie déraille. J’évite les confrontations, les échecs, les déceptions. Je les contourne pour refaire le monde dans ma tête.

J’appartiens aux gens qui réécoutent la même musique, les mêmes séries, les mêmes films pour se créer une constante.

J’appartiens à celles qui répondent trop vite aux messages textes parce que Dieu sait qu’on n’en peut plus des games en amour. J’appartiens aux crises, aux folles, à toutes celles qui se font dire qu’elles sont trop toutes, pas assez si, pas assez ça. J’appartiens à celles qu’on pointe du doigt, qu’on regarde de haut, qu’on scrute sous tous les angles. J’appartiens aux femmes écœurées, à celles qui aiment plus qui faut, celles qui ne s’aiment pas assez, celles qui n’aiment plus du tout. J’appartiens à celles qui courent après le temps et qui essayent en vain de le déjouer.

Je suis de celles qui pleurent, qui rient, qui haïssent, qui aiment aussi.

Je n’appartiens plus à tes mots.

Je ne t’appartiens plus, plus depuis que je sais me tenir toute seule. Plus depuis tout le poids que tu as laissé sur moi.

Je ne serai plus déçue : je ne t’appartiendrai plus jamais.

Révisé par Amélie Carrier

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