Why not? Porque no? Cette phrase, peu importe la langue, résonne toujours de la même façon dans ma tête. Pourquoi devrait-on se contenter dans la vie? Pourquoi devrait-on se limiter à ce qui est facilement accessible, qui ne fait pas trop réagir les gens autour de nous et qui est l’option « socialement » acceptable.
Du plus loin que je me rappelle, je n’ai jamais vraiment aimé faire comme les autres. Pas avoir le même linge que les autres, pas faire le même sport que tout le monde, pas avoir la même auto qu’on croise à chaque deux coins de rue, pas écouter la même musique entendue en boucle à la radio, pas choisir un job typiquement féminin. Et vraiment, mais vraiment sans être extravertie, j’ai toujours aimé avoir ce petit côté edgy. Certains ont déjà osé qualifier ça de badass, je n’irais pas jusque-là pour ma part.
Je crois que c’est cette tendance à vouloir faire autrement qui nous permet d’accomplir la grande majorité de nos réussites, mais qui est certainement aussi la cause de certains mauvais choix. Mais la ligne est parfois mince entre obtenir ce qu’on juge comme étant idéal ou se contenter de notre réalité. À partir de quel moment il devient sain de se dire : « D’accord, cette fois-ci je pourrais me satisfaire de moins ». Bien honnêtement, et sans aucune prétention, je souhaite que cette phrase soit absente de mon cerveau le plus souvent possible. Parce que oui le temps passe et oui la vie défile beaucoup trop vite, mais pas encore assez vite pour se limiter à des options qui ne font pas partie de nos aspirations, dans l’ensemble des différentes sphères de nos vies.
L’application la plus juste de ce principe pourrait bien évidemment résider dans les relations de couple. Le célibat endurci est la représentation même du fait que plusieurs personnes ne sont toujours pas prêtes (à tort ou à raison) de se contenter du premier intéressé se pointant le bout du nez. En fait, j’ai moi-même longtemps pensé que celui qui allait en valoir la peine allait être quelqu’un de pas comme les autres (cf 2e paragraphe). Un athlète, un pilote d’hélico, un gars de télé, un gars d’ailleurs; la liste de scénarios peut être plutôt longue. Et probablement que cette recherche de l’atypique m’a fait passer à côté de relations qui auraient pu être plus que bien.
Parce que, au final, en réalité, on se fout pas mal du « petit quelque chose de plus ». Mais personne (à mon avis) ne devrait souhaiter d’une relation juste ordinaire, où l’autre te tapera sur les nerfs six jours sur sept. Où vous ne souhaiterez pas les mêmes choses, ne vivrez pas les mêmes trips et n’aspirerez pas aux mêmes rêves. Et sans penser que c’est de la pure naïveté, je crois que la recherche d’une personne étant un·e complice, un·e ami·e, un·e vrai·e teammate, demeure possible et surtout souhaitable. Et pour l’avoir vu en plusieurs exemplaires autour de moi, et non juste dans les films, cette complicité est bien tangible, bien réelle. Et simplement ça en soi, ça n’a rien à voir avec quelque chose d’ordinaire.
Et bien que les relations humaines soient la base de beaucoup de choses, ça ne devrait pas être le seul aspect où nos décisions sont prises en fonction de l’opinion publique / de la facilité / du fameux « parce que c’est comme ça que ça fonctionne la vie ». Encore là, ça peut se vouloir prétentieux comme mantra ou irraisonnable aux yeux des plus rationnels de ce monde, mais l’objectif n’est pas de s’élever au-dessus des autres, ni de dépenser l’ensemble de ton compte en banque demain matin. Simplement de viser à être le plus heureux possible de ses choix, le plus souvent possible.
Alors, que ce soit pour ton partenaire de vie, pour ce que tu veux faire dans la vie, pour la famille que tu souhaites fonder ou pas, pour les places dans le monde que tu veux visiter, pour les nouvelles aventures que tu veux vivre, pour le travail de rêve que tu souhaites obtenir, pour le nouveau sport que tu veux pratiquer ou simplement pour ce que tu souhaites manger aujourd’hui, le principe reste le même.
Pourquoi te contenter de moins? Pourquoi te limiter à ça? Pourquoi ne pas vouloir ce qu’il y a de mieux? Pourquoi pas? Why Not ? Porque No? …
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