Probablement que le titre de mon article vous a déjà vendu la mèche… Eh oui! Je déménage! J’ai décidé de prendre la responsabilité de mettre un appartement à mon nom et je me sens déjà très adulte.
Quitter le nid familial pour habiter seule est pour moi une grande étape. C’est une très nouvelle et une très grande dépense d’argent qui s’ajoute à mon budget, alors que je n’avais aucune obligation de quitter ma douillette maison. Je veux dire, certains doivent déménager pour le travail ou pour l’école qui se situent dans une autre ville, mais pas moi. Je déménage à seulement 30 minutes de route de tous mes repères. Pour moi, ma chambre et ma maison ont toujours été mon encrage, mon sanctuaire. Déménager seule, sans mon chien pour m’accueillir à mon réveil, sans ma sœur pour jaser tard le soir, sans mon père pour tout réparer et nous cuisiner de délicieux repas, c’est vraiment sortir de ma zone de confort.
Je sais que dans nos lecteurs de la #fabcrep, il y en a probablement quelques-un.es qui sont comme moi : incertain.es. On hésite. On a envie de faire le grand saut et de signer notre premier bail, mais on se demande vraiment si on est digne d’autant de responsabilité. C’est pourquoi j’ai pris l’initiative de faire une série de trois articles pour documenter mon cheminement. Peut-être que ça rassurera quelques-un.es d’entre vous. Au pire, ça me fera de bons souvenirs dans 10 ans en relisant tout ça et en voyant à quel point j’étais nerveuse!
Cette série se divisera comme ceci :
- Le choix
- La préparation
- Les émotions
Sur ce, bienvenue dans la partie numero uno :
Le choix
Pourquoi ai-je choisi de déménager? Qu’est-ce qui a bien pu se passer dans ma tête pour que j’aie volontairement envie de quitter mon confort? Bonne question.
J’ai 24 ans. Je dois donc inévitablement parler dans ce texte de la pression sociale qui existe avec le fait de gagner de l’âge et de toujours dormir dans un lit simple chez ses parents. Est-ce vraiment ce qui m’a décidé à sauter malgré l’angoisse? Non. Est-ce que ça aide un peu? Probablement. Le fait de voir toutes mes amies épanouies prendre leur envol du nid familial et de constater que, finalement, ce n’est pas si pire d’avoir à gérer toutes les responsabilités, ça m’a un peu encouragée à faire pareil. L’idée a donc germée dans ma tête. J’ai commencé à regarder les appartements disponibles sur Facebook Market avant d’aller dormir. En faisant des recherches plus ou moins sérieuses, je réussissais quand même à voir ce qui me plaisait, dans quel quartier et avec quel budget. Mes recherches, de plus en plus spécifiques, laissaient mon esprit vagabonder la nuit dans des rêves où je redécorais mon logement et établissais mes routines personnelles. J’en ai visité quelques-uns. À ce moment-là, je n’avais pas réellement envie de déménager ; j’étais juste un peu curieuse et rêveuse. Jusqu’au jour où je suis tombée sur une perle rare d’appartement. C’est là que ma petite graine de besoin d’émancipation a passé de la phase de la germination à la phase du fleurissement.
Et puis, il y a eu la phase de remise en question. Ai-je réellement les sous pour avoir un appartement à moi seule? À qui vais-je raconter mes journées en arrivant le soir? Est-ce que j’ai assez d’imagination pour me faire trois repas par jour pour le restant de mes jours? Est-ce que je suis vraiment assez adulte pour faire ça? J’ai demandé conseil à tout le monde, pour me rassurer sur une décision qu’au fond j’avais déjà prise.
Je vais déménager. Oui, je déménage!
Sortir de sa zone de confort est parfois bien inquiétant. Cette fois-ci, malgré les insécurités du début, ça ne me fait plus peur. Je sais que cette sortie de confort est pour me reconstruire encore plus de confort dans mon appartement à moi, mon petit nid douillet. Je sais que le déménagement sera une grosse étape (je dois quand même meubler un appartement au complet en moins d’un mois… à suivre!), mais c’est une aventure qui m’allume. C’est un projet de plus à cocher sur ma to-do list. C’est une petite angoisse qui me rappelle que je suis pleine de vie et que je dois en profiter le temps que ça dure!
À bientôt pour la suite de mes aventures!
Bisous,
Jessie.