J’aime les stéréotypes. Je dis souvent que je place les gens dans mes boites à stéréotypes. Je sais que ces gens ne se limitent pas seulement à ces stéréotypes et qu’ils ont leurs caractéristiques individuelles, mais les placer dans mes boites ça m’aide à mieux les comprendre, quand je les connais moins.
Récemment, j’ai décidé de me créer un cercle social plus solide. L’amitié, c’est une relation qui se travaille et qui s’entretient. Mes cercles sociaux précédents étaient surtout composés d’homme. Pourquoi? Je pensais simplement que je m’entendais mieux avec eux. Mais pourquoi est-ce que je faisais une distinction de genre dans le choix de mes amis?
Inconsciemment, je mettais nécessairement les filles dans mes boites à stéréotypes ou il y avait toutes les caractéristiques, d’être plus superficielle, susceptible ou il y avait plus de drama. On entend quand même souvent des phrases dans ce genre : « je me tiens plus souvent avec des gars parce qu’il y a moins de drama ». Mais d’où viennent ces stéréotypes profondément ancrés? Y a-t-il vraiment une différence entre les hommes et les femmes, sur ça? Finalement, je me suis rendu compte que non. Certains de mes amis de la gent masculine sont clairement plus dramatiques que d’autres amies de sexe féminin. C’était bien le temps que je réalise que le genre n’a aucune influence à ce sujet et que j’arrête de faire ces distinctions.
Aujourd’hui, à toutes mes amies que j’ai jugées sans le savoir, je vous remercie. Vous me donnez accès à une sensibilité que je ne connaissais pas auparavant. Vous m’avez permis d’accepter plusieurs points personnels que je n’acceptais pas. Vous m’avez appris ce qu’est la solidarité féminine. On se comprend sur plein de choses. On s’aime, on prend soin les unes des autres. On se soucie les unes des autres, et ce, même si nos opinions divergent, même si certains ou plusieurs de nos intérêts sont différents. Il y a cette absence de jugement qui m’était complètement inconnu. La présence des unes pour les autres quand nous ressentons le besoin. Le dévouement, donner un peu de notre temps, même si le nôtre est déjà limité. Cette réciprocité. Des personnes qui ont la même charge émotionnelle que moi.
Je vous dis merci, individuellement d’être présente pour moi, de me ramasser quand j’ai trop bu, de rire quand je fais des conneries, de m’accepter malgré mes idées farfelues, d’essayer de me comprendre, même si je m’exprime comme une marde, de me laisser vous donner des mauvais conseils ou de ne pas écouter mes bons conseils, de me juger juste assez quand je dis de la marde, de rire de bons gouts quand je me roule par terre un peu saoule et j’en passe. Merci, de m’avoir supporté en pleine nuit quand j’étais en crise, d’accepter de sortir avec moi, un peu tard, quand j’étais déjà un peu saoule chez moi et que je voulais me défouler. Merci, de m’écouter des fois à 2 h du matin. Merci, de me donner des endroits ou créché quand je suis pu capable d’être chez moi, de me réconforter quand j’en ai besoin, de me dire la vérité quand il le faut. Merci, d’être présente. Je ne vous sous-estimerai plus jamais. Vous êtes toutes uniques et plus jamais je n’accepterai de nous juger par rapport aux stéréotypes des amies de fille.
J’vous aime xxxx.
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