J’ai jamais étudié l’histoire de l’art, tho. J’ai jamais parlé aux plus grands sportifs de ce monde. Je pourrai pas parler pour le reste de l’humanité. Je suis juste un petit gars de Québec qui fait de la photo des fois, qui grimpe et qui écrit des textes sur un élan de surdose de caféine. Mais j’ai la conviction profonde que de la souffrance peut naître de grandes choses.
On est tous déjà passés par la souffrance. T’sais, celle qui te fait sentir un creux au fond du ventre et un trou à la place du cœur. T’sais, la souffrance qui te donne l’impression que ton lit est un sable mouvant le matin.
J’ai appris avec le temps que, cette souffrance-là, c’est beau. Cette souffrance-là peut être le moteur de ta renaissance. On s’entend, quand t’es rendu au fond du gouffre, la seule chose qu’il te reste à faire est d’en ressortir. Soit tu rends la remontée pénible, soit tu la rends grandiose. Je t’apprends rien si je te dis que c’est pas tant l’arrivée qui compte plus que le chemin que tu traces. La frustration que tu ressens, la tristesse qui t’habite, utilises-les. Sers-toi de toute la colère que tu as, sers-toi de toute la boule que tu as au fond de la gorge pour aller plus vite, écrire plus, sauter plus haut. Peu importe ce que tu décides de faire, donne un sens à toute la douleur que tu ressens.
Moi, c’est quand j’ai eu le plus mal que j’ai fait les meilleures photos, que j’ai écrit mes meilleurs textes, que j’ai grimpé le plus haut. Prouve-toi à toi-même que t’es encore en vie, que tu vaux la peine, que ta flamme est pas éteinte. Parce qu’on le sait, toi et moi, que t’es beau/belle, que tu vaux la peine, que t’es plus fort.e que tu le penses et, surtout, que tu mérites le bonheur. Je peux pas te promettre que le chemin sera court. Je peux te promettre par contre qu’il peut être merveilleux.