J’ai reçu une lettre. Une lettre remplie de nostalgie, de mots doux et de promesses. J’ignorais avoir besoin de ces mots jusqu’au moment où je les ai lus une fois… deux fois… et puis trois fois.
Il ne s’agit pas d’une lettre d’amour, mais ça n’en est pas moins une lettre de cœur.
Je trouve malheureux que de moins en moins de gens s’installent devant une feuille blanche, armés d’un crayon et d’inspiration, pour écrire à un ami, à un amant ou même à un inconnu. Écrire une lettre de cette façon est pourtant une belle preuve d’attention. Le temps est tellement précieux de nos jours que si quelqu’un l’utilise pour vous écrire, encre noir sur papier blanc, pour communiquer avec vous, c’est que vous devez être un peu spécial/spéciale. Du moins, c’est rendu tellement rare de recevoir une lettre papier que c’est ce que l’on ressent : on a le sentiment d’être spécial/spéciale.
Ça réchauffe l’âme, surtout que l’on s’attend rarement à recevoir du courrier, autre que des factures. Mais la vraie magie d’une lettre ne se trouve pas que dans la réception : elle se trouve aussi dans la création. Et il ne suffit pas que d’en recevoir, il faut en envoyer également, des lettres.
Par exemple, ce dernier Noël, je me suis donné comme tâche d’écrire une lettre à mes amis situés un peu partout sur le globe. J’étais contente de mettre par écrit ce que je n’ai pas eu le temps de leur dire tout au long de l’année, de me remémorer des bons moments passés ensemble ou tout simplement de leur faire savoir qu’ils me manquent et que j’ai hâte de les revoir. Parce qu’en vrai, des lettres, c’est surtout et principalement une promesse de retrouvailles; une façon de s’assurer que les deux parties au bout de chaque système de poste fédérale feront des efforts afin de se retrouver.
En fin de compte, le vrai courrier du cœur n’est pas limité au message qu’il transmet. Il est également soutenu par les promesses qu’il laisse d’aller en retour.
Photo: Kelly Sikkema
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