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Qu’est-ce que l’autocompassion ? Le nom explique bien ce qu’est cette pratique : c’est démontrer de la compassion envers nous-même, même si personne n’est là pour le faire pour nous. C’est accepter de ne pas être parfait… En gros, c’est se donner un break.
Récemment, j’ai suivi une formation à ce sujet. Je travaille avec des gens et, COVID oblige, nous pouvons ressentir encore plus de pression que d’habitude. La pression de performer, même si nous aussi, nous vivons une période trouble, plus anxiogène. La pression de prendre soin des autres avant tout, surtout des plus fragiles. Résultat : nous nous oublions un peu et à un moment, ça nous rattrape. L’autocompassion peut nous aider, même si nous n’avons pas toujours l’oreille attentive de l’autre pour nous sentir mieux. Dans ma formation, nous avons parlé de trois grands piliers de l’autocompassion. Il y a sûrement plusieurs écoles, et ce que je vous nomme ici, c’est comment moi je l’interprète.
L’humanité
Nous sommes tous humains. L’humain, dans sa nature, n’est pas parfait et commet des erreurs. Je sais que je pousse beaucoup cette notion avec mes participants. Dédramatiser les erreurs, dire que chaque erreur est une opportunité d’apprentissage. Quand je m’arrête, cependant, je réalise que je le fais peu ou pas pour moi. La perfection, c’est fatigant. Laissons-nous la chance d’être humain.e et imparfait.e. En gros, soyons plus tolérant.e avec nous-même, même si nous voulons toujours donner le meilleur de nous.
La bienveillance
Penser à ce que nous faisons lorsqu’un.e ami.e, une personne proche de nous, ressent un mal-être. Nous l’écoutons, nous offrons une épaule, un câlin… Eh bien, nous devrions faire la même chose pour nous. La formatrice conseillait même de nous faire un « autocâlin ». Personnellement, je me sens plus ou moins interpelée par un autocâlin, mais ce que je vois aussi là-dedans, c’est que lorsque nous sommes là pour quelqu’un, nous lui laissons le temps de nommer son malaise, de pleurer si ça lui fait du bien… Peut-être que nous devrions devrait être aussi patient avec nous-mêmes. Ne pas nous empêcher de vivre nos émotions pendant un moment, peu importe ce qu’elles sont.
Explorer ce qu’est pour nous « prendre soin de soi »
Finalement, l’autocompassion, c’est de savoir ce dont nous avons besoin par moment et de prendre le temps de le faire. Il y a les classiques : prendre un bain, marcher en forêt, faire du sport… Est-ce que c’est ça, pour toi, recharger tes batteries ? Ou est-ce que c’est te donner la permission de commander du resto un soir de semaine ? Ou d’appeler une amie ? De te déconnecter ? Prendre le temps d’apprendre à nous connaître vraiment, pour savoir ce qui nous fait du bien à nous.
En gros, ce que j’ai retenu de cette formation, c’est que je mérite le même traitement que les gens avec qui je travaille : je mérite de prendre le temps, je mérite d’être excusée pour mes erreurs, je mérite de mettre mes limites et de faire attention à moi. Dans ce qu’est le monde en 2020, ce n’est pas si important d’être la perfection chaque jour, ce n’est pas nécessaire d’être la bonne humeur incarnée chaque jour. Prends soin de toi. Surtout, soit indulgent.e avec toi. Tu le mérites.