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Quand on est enfant, on nous présente comme norme qu’une famille est constituée d’un père (un homme) et une mère (une femme) avec leurs enfants. On nous parle de « chum » quand on est une fille et de « blonde » quand on est un garçon. On étiquette tout comportement jugé masculin chez une fille comme « garçon manqué » et comme « tapette » ou « fife » un comportement jugé féminin chez un garçon. Parce que ça déroge à la norme.
C’est ça l’hétéronormativité (ou hétéronormalité). Autrement dit, c’est le fait de considérer l’hétérosexualité comme la norme sociale. Ça englobe aussi la binarité des sexes, des genres, des rôles sociaux.
Quand j’ai appris ce qu’était l’hétéronormativité, j’ai réalisé que j’avais toujours su c’était quoi, mais je n’avais jamais mis de mot sur ces stéréotypes profonds. Même en n’attribuant aucune importance au genre, au sexe ou à l’orientation sexuelle, j’ai changé ma vision des choses en réalisant l’ampleur de cette norme, ancrée au plus profond de nous, depuis des générations.
Pendant longtemps, ces normes nous ont guidé.es sans être questionnées. De plus en plus, heureusement, on les revisite, on les altère, on les repousse, pour répondre aux « vraies » réalités sociales.
On a fait des pas de géants depuis les dernières années, mais il y a encore du chemin à faire. En tant qu’individu, je fais encore du chemin et j’apprends tous les jours à questionner les normes sociales. Parce que j’ai grandi avec ces normes ancrées solidement en moi.
Il n’est jamais trop tard pour changer sa façon de voir les choses.
L’idéal serait qu’un jour on soit simplement libre d’aimer qui on veut et d’être soi-même sans avoir à se justifier. Qu’on parle de genre, de sexe, d’orientation sexuelle, d’ethnie, de culture, de grandeur, de couleur ou de poids, tout le monde a droit au bonheur, non?
L’idéal serait qu’un jour on soit simplement libre d’aimer qui on veut et d’être soi-même sans avoir à se justifier. Qu’on parle de genre, de sexe, d’orientation sexuelle, d’ethnie, de culture, de grandeur, de couleur ou de poids, tout le monde a droit au bonheur, non?
par Marie-Pier Guay