Aujourd’hui, je te parle d’escalade. Oui, j’te vois déjà rouler les yeux en ayant lu la première phrase. Tu penses à la douleur que tu as ressentie LA seule fois où t’es venu.e essayer. Tu penses au dernier fatigant que t’as fréquenté et qui était tout le temps là-bas. Tu penses à ton ami un peu trop obsédé qui essaie de te convaincre que faire du sport, c’est le fun. Please, écoute ce que j’ai à dire. C’est pas juste un sport.
Bon, quand tu grimpes, soit tu fais du bloc, soit tu fais de la voie. Le bloc, c’est un effort soutenu sur une courte distance, pas attaché.e. La voie, c’est grimper sur une plus longue distance, attaché.e. Ces deux disciplines-là se pratiquent autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Jusque-là, rien de sorcier. T’sais, j’essaie de te résumer en 500 mots un sport qui a plus de 100 ans. Un sport qui entre tout juste aux Jeux olympiques.
Je vais prêcher pour ma paroisse. Moi, c’est au Délire Escalade que je grimpe. Un endroit où se côtoient des jeunes, des personnes âgées, des enfants, des experts, des novices, name it! Ces gens-là se côtoient pour former une super belle tapisserie humaine dans une harmonie que tu ne peux même pas imaginer. Réunis autour d’un sport qui les alimente. Ici, aucun jugement. Peu importe ton niveau, on s’entraide tous et toutes, c’est juste du partage. Tout ça autour de prises de résine colorée. Tout le monde là-bas s’entraide et se soutient. C’est le genre d’endroit où tu peux rester seul.e dans ton coin et être dans ta bulle autant que te faire une nouvelle gang. Je te parle même pas du personnel qui est tellement sympathique et attachant.
Grimper, ça se passe physiquement, je dois l’avouer. Je te dirai aussi que ça se passe en grande majorité entre les deux oreilles. Ça se passe au niveau de la confiance que tu as en ce que tu fais, en ce que tu penses que tu peux accomplir.
Quand tu grimpes, la gestion des difficultés que tu rencontres dans ton ascension est vraiment le reflet de comment tu réagis dans la vie de tous les jours. La façon dont je gère mon stress ou ma peur sur une paroi ou dans le gym, c’est exactement comme dans ma vie. J’ai tellement appris sur moi en prenant le temps de m’écouter, de comprendre comment je me sentais, ce qui me bloquait et d’appliquer ça dans ma vie de tous les jours. Ici, c’est une belle occasion d’en prendre conscience, de le reconnaître et de le travailler dans un environnement calme.
Parce que grimper choqué.e, ça n’a jamais mené nulle part, comme être frustré.e dans la vie de tous les jours n’a jamais fait avancer qui que ce soit. C’est aussi une belle occasion d’être constamment hors de sa zone de confort.
Ce que je trouve le plus fou, c’est d’entendre les grimpeurs et grimpeuses de partout dans le monde parler avec autant de passion que moi. Si vous saviez le nombre de trucs au travers desquels ce sport-là m’a fait passer. Si vous saviez le bonheur que ça me procure. Si vous saviez comme je ne suis pas le seul à avoir une flamme ardente pour ce sport-là. T’sais, t’as rien à perdre de venir essayer! Le vendredi, c’est 10 $ anyway. Ça fait une belle sortie avec ta date!
« Only through climbing can you find yourself. Bullshit like that. »
– Steve Roper