Le timing…
Ça peut être de passer sur un feu jaune dix fois de suite et être content.e parce que t’avais envie de bon sexe là, là.
Mais le timing, c’est aussi de réaliser que t’es dans ta semaine.
Tu peux pas tout l’temps « être timé.e » avec le timing.
Mais tout s’emboîte, continuellement. On s’adapte.
C’est quand notre chemin semble tracé par un enfant de quatre ans qu’on panique toujours un peu. C’tout croche.
C’est dans un barbeau que nos deux routes se sont croisées, ton cœur chaud et mon cœur frêle.
Colette l’avait dit! La chaussée est glissante. Restez chez vous, bande de fous!
Mais c’est ça, t’sais, aimer quand c’pas l’temps.
C’est de faire le trajet malgré la tempête. De savoir que tu vas probablement pogner l’clos.
J’aurais donc voulu te rencontrer dans un Picasso. Notre dessin aurait pas été parfait, mais ô combien plus solide, mieux calculé.
C’est à ce moment-là qu’il ne faut pas se poser trop de questions.
Pourquoi ça? Pourquoi ne pas s’être connues un an plus tard? Pourquoi ma mère rit en faisant des bruits d’cochon?
Que tu vires à gauche ou que tu vires à droite, y’a une aventure qui va t’attendre.
Y’a des outils qui vont affûter ton épopée pour mieux fendre la pierre qu’il te reste dans l’cœur et planter l’amour une fois pour toutes.
Parce que toi et l’autre inconnu.e, vous aurez trouvé votre timing parfait, comme ça, juste à un moment donné.
Vos étoiles sont parfaitement alignées, Picasso est même jaloux.
J’peux te jurer que si jamais tu dérapes encore devant moi, j’vais t’attraper par la taille. On va se timer sur le timing, sans perdre une seule seconde cette fois.
Mais là, je continue ma marche, tranquille, sans regarder l’heure.
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