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Être soi-même vs le regard des autres

Allô toi, société encore trop coincée, prise dans ses œillère à fixer, le regard vide, les flèches qui te montrent le chemin (là, je ne parle pas des mesures prises pour la COVID-19, calmos) vers ce qui est moralement acceptable, le modèle préfabriqué et désuet de ce que tu devrais être en public.

Quand est-ce qu’on est le plus heureux, selon toi ?

Quand on est soi-même. Quand on se fout du regard des autres. Quand on se sent libre d’être ce qu’on est.

Quand on ressent chaque cellule de soi en équilibre avec son être.

Mais on montre rarement toutes nos couleurs quand on est en public, entouré d’autres personnes dans des milieux communs. Au lieu de montrer la palette de couleur au complet, on reste dans le neutre. Dans ce que tout le monde est capable de bien porter. On ne veut surtout pas déroger, par peur de se faire juger.

Il y a trois sortes de personnes :

celles qui osent être elles-mêmes ;
celles qui envient celles qui osent ;
celles qui jugent (car elles sont trop ancrées dans le moule sociétal et veulent être comme tout le monde).

Donc, qui sont les plus heureux dans ce contexte-là ?
Ceux qui osent être eux-mêmes. Qui ont franchi le gap de l’effet du regard des autres sur eux.

En ce moment, dans notre société, on a des règles de bienséance normales et nécessaires, mais on se crée des limitations dans nos actions, dans notre personnalité, quand on est en public. Il a toutes sortes de personnalités ; ça ne plaira pas à tout le monde et c’est normal ! C’est ce qui fait la beauté de la chose : toutes sortes de gens, et non juste des standards qui ne montrent rien de ce que nous sommes vraiment.

L’immense majorité du temps, on entre dans notre voiture, on met de la musique et on est bien. On s’amuse, certains chantent, bougent, entretiennent des conversations avec quelqu’un. Et quand on arrive à l’épicerie ou au magasin, on éteint notre personnalité au même moment où on éteint notre auto.

Tu prends tes affaires et tu te mets en file pour pouvoir entrer dans le magasin. Tu te tiens sur ton X, tu prends ton cell et tu remets tes œillères qui te laissent juste voir ton écran et le dos de l’autre humain devant toi. Tu te mets sur pause. Presque tout le monde se met sur pause. Personne ne s’adresse la parole, d’autres tentent un bonjour ou un sourire. On reste stoïques et antisociaux comme si on était entourés par des masses organiques plutôt que d’autres êtres humains qui viennent tout juste, eux aussi, de mettre leur identité sur pause.

Mais à quel point c’est beige, comme vie ? À quel point c’est triste ? On a juste une vie, pourquoi la mettre sur pause si souvent quand elle est si courte et inconnue ? On perd du temps à être ce que « les gens » voudraient qu’on soit. Mais même eux se fient à quelque chose d’intangible, des règles non écrites basées sur le jugement qui, à la base, ne nous ressemblent pas, mais qui ont fini par nous « convenir ».

Mais à quoi bon !? Seigneur que je suis tannée de ces restrictions non nécessaires que nous nous imposons, et ce, pour rien.

Je ne suis certainement pas la seule à apprécier un bonjour, un sourire de la part d’un inconnu.

Je ne suis certainement pas la seule à vouloir danser sur la musique dans les allées d’épicerie.

Je ne suis certainement pas la seule à vouloir partager la musique de mon cell pour danser ou faire passer le temps d’attente plus agréablement aux autres humains avec moi.

Quand quelqu’un montre ses couleurs, je suis en adoration devant cette personne-là. Je me dis : let’s go ! C’est tellement libérateur, être soi-même ! Si tu n’as pas encore essayé, je t’invite à le faire maintenant. Faut pas avoir peur, parce qu’en ne le faisant pas, c’est toi qui en payes le prix et tu prives les gens de plus de couleur dans leur vie.

Dans une société qui devrait changer — et qui va changer, surtout avec cette pandémie —, est-ce qu’on peut stopper le jugement et être plus bienveillants avec les gens qui nous entourent ?

Créer des liens, ne serait-ce que dans une allée d’épicerie.

Je te mets au défi de sourire à tous ceux et celles que tu rencontreras aujourd’hui. De dire bonjour à deux personnes. Et si tu es dans une file d’attente ou si tu marches dans la rue avec ta musique, ne t’empêche pas de danser si tu le sens à l’intérieur de toi. L’effet que ça aura : tu vas faire sourire des gens, peut-être faire danser d’autres personnes et surtout, tu vas te sentir bien.

Je suis peut-être trop idéaliste avec un esprit de soleil, mais le bonheur amène le bonheur. Les sourires amènent les sourires et le positif amène le positif. On a besoin de plus de fun dans notre vie, plus de chaleur et moins de prises de tête face au jugement.

On se décoince, on libère notre personnalité trop longtemps contrôlée par la peur de ce que les autres pensent. De toute façon, si tu n’aimes pas ce que tu vois, tu n’as qu’à ne pas regarder, mais pas besoin de juger. Ça ne sert à rien, nada !

Donc si tu me croises sur la rue ou sur mon X, dis-moi salut ! Je serai facile à reconnaître, je serai la fille qui dansera « subtilement » avec le sourire dans la face, prête à te le transmettre.

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