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Le club de lecture de la Fabcrep!

Un livre, c’est précieux. Les lecteurs vous diront tous qu’ils fétichisent cet objet qui s’immisce dans leur intimité, qui lui donne sa saveur, sa profondeur. Ils aiment les sentir, les triturer, les annoter, froisser les pages. Je ne suis pas différent d’eux. J’adore les livres, j’aime qu’ils m’entourent, qu’ils me caressent du regard, qu’ils m’implorent de les prendre et de les sortir de leur solitude.

J’ai toujours trouvé que l’expression se « plonger dans un livre » était juste. Ouvrir un livre, c’est aussi s’ouvrir à lui, et cette plongée en lui est réciproque (le livre plonge en nous). La lecture éveille des sentiments, des souvenirs et des pensées très puissantes, souvent très rares. Elle permet un épanouissement spirituel que peu (aucune) d’autres activités peuvent procurer.

Refermer un livre est un geste ambigu; c’est à la fois une réjouissance – traverser un livre est toujours un accomplissement, une fierté – et un deuil. Et c’est là tout le drame. Toutes ces grandes découvertes qu’un livre nous fait faire, ces heures paisibles passées à ses côtés, ce bouillonnement intérieur qu’il cause… condamnés au silence, à l’abandon, à garder pour soi comme un secret qui voudrait être crié. L’espace public est envahi par les conversations portant sur Game of Thrones, Unité 9, Walking Dead, et c’est bien. La culture doit être partagée, ça nous rassemble, nous donne des références communes, un imaginaire commun. C’est par la culture qu’on se sent appartenir à un quartier, une ville, un pays.

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Les deux précédents paragraphes étaient donc le préambule au sujet principal de mon article. Mes talentueux collègues et moi avons décidé de briser notre solitude de lecteur et nous nous sommes offert un cercle de lecture. Le principe est vieux comme le monde, mais il semble qu’il faille le redécouvrir. Chaque mois ou presque, nous choisissons un livre, une date, un endroit public. Et ainsi se produit une chose magnifique; le livre refermé se réouvre. Notre petite perle précieuse, voilà qu’on peut l’apporter (la porter) au grand jour, en compagnie. Et alors, on en profite.

On discute notre appréciation, nos impressions, ce à quoi le livre en question nous ramène à nos vies. On parle de nos nouveaux amis (les personnages), on se fait la lecture de nos passages préférés, on se demande en quoi ce livre nous invite à changer, à devenir de meilleures personnes. Bref, on se fait une belle petite messe avec nos objets sacrés.

Mais le plus important, évidemment, c’est que l’on rencontre des gens. Et il s’agit de rencontre avec un grand « R ». Foan nous émerveille avec son intelligence fort trop précoce, Ariane nous éblouit avec sa perspicacité, Pascale nous émeut en lisant avec un excès d’admiration ces passages favoris, Mickaële nous étonne par sa capacité à relever les moindres détails et il y a tous les autres que je voudrais nommer si ma job n’était pas de garder mes lecteurs attentifs.

C’est que les livres font ressortir ce qu’ils ont de plus beau à offrir, à savoir leur intelligence, leur profondeur. Et ne pensez pas qu’on s’en tient aux livres. Nous sommes devenus maîtres dans l’art de la digression, de parler de nos vies en les raccrochant douteusement aux livres. Excellente formule pour sortir des cafés où l’on se rencontre en même temps que les employés qui finissent leur quart de travail.

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Voilà! On ne gagne pas d’argent en le faisant, mais on gagne tout le reste. Vive le cercle de lecture des Crépus. Vive la lecture partagée!

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