Nuit, ville éteinte, seule avec moi-même.
Je suis à bout de souffle. Je ne me souviens pas de la dernière fois où je me suis retrouvée seule…
C’était il y a 5 ans, je crois…
Cela faisait trop longtemps.
Trop longtemps que je ne me suis pas retrouvée ainsi avec moi-même.
Il y a quelque chose d’angoissant dans le fait d’être seul avec soi-même.
Le vent est froid, il prend mon visage dans ses mains et le caresse délicatement.
Il me fait du bien, il m’aide à réfléchir.
Il doit être 22h30. Je suis sortie de chez moi, une envie pressante de déambuler et ce, sans raison précise.
J’avais besoin de marcher, besoin d’être seule avec moi-même.
La rue est calme, j’y suis seule.
Les lampadaires projettent des cercles peu soutenus de lumière jaune-orangée sur l’asphalte usé.
Les arbres dansent au son du vent, il les fracasse délicatement, les forçant à se mouvoir sur son passage.
J’ai appris avec le temps à être bien avec ma solitude. J’ai appris à apprécier mes réveils solitaires et ces moments de calme avec moi-même.
Ça n’a pas toujours été le cas, la solitude a quelque chose d’angoissant, de peu rassurant. Comme s’il fallait être constamment entouré de gens pour se sentir vivant… Un besoin constant d’approbation qui nous gruge…
Il nous gruge en vain puisqu’il est impossible d’obtenir l’approbation de tous ceux qui nous entourent.
L’approbation des autres est-elle vraiment nécessaire?
Avec le temps, j’ai appris à m’aimer seule, moi-même sans personne pour m’aider à le faire. J’ai découvert mes aspirations réelles et j’ai réussi à me centrer sur mon bonheur.
Je crois que c’est ça la base du bonheur.
Être bien avec soi, sans fioritures et sans fausses impressions.
Ça nous permet d’être bien avec ou sans les gens.
De ne pas attendre quoi que ce soit des autres pour se sentir apprécié et valorisé.