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À quel moment notre relation est devenue toxique?

Source : Unsplash

J’ai toujours trouvé le mot « toxique » très intense. Le poison a quand même le potentiel de tuer, jamais je n’aurais attribué ce terme à un individu. Je voyais le tout d’un point de vue très précis : le noir ou le blanc. Une personne était soit bonne, soit mauvaise. Je voyais la toxicité comme le point culminant d’une relation de plusieurs années qui a échoué. Moment où les deux impliqués se rendent compte qu’ils sont nocifs l’un pour l’autre, peut-être mêlés à l’adultère ou à tout autre acte qui brise la confiance de quelqu’un. 

Puis j’ai rencontré quelqu’un qui m’a fait voir la toxicité d’un autre angle. Il s’agit en fait d’un spectre, et surtout, d’une immense zone grise nébuleuse. Si une personne était constamment néfaste, ce serait facile à repérer et je ne crois pas que j’aurais manqué de courage au point de rester. Et, de toute façon, une personne qui nous fait du mal à répétition sans jamais offrir une once de joie en retour s’apparente à la méchanceté et moins à la toxicité. 

Il m’a fait comprendre qu’une relation malsaine n’est pas réservée aux couples de longue date. Les amitiés et même la famille peuvent parfois être toxiques. J’ai compris tout ça parce qu’aujourd’hui, j’ai un regard extérieur. Je suis capable de faire une introspection. Quelle est maintenant ma définition de la toxicité? 

Je pourrais affirmer que notre relation est devenue toxique le jour où son bien-être est passé avant le mien. Le jour où j’ai arrêté de me questionner sur la façon dont nos interactions me faisaient sentir, en me demandant uniquement comment il les percevait. Je voulais toujours être là pour l’écouter, sans me demander si je me faisais mal, parce que cette présence n’était jamais réciproque. Je me rendais disponible pour le jour où il voudrait me voir, en le laissant annuler nos sorties sans remords. Après tout, sa fatigue avait préséance sur le respect de mon temps. 

Notre relation est devenue toxique quand j’ai commencé à être la seule à faire des efforts. Quand je suis devenue une commodité. Quand j’ai cessé de m’affirmer par peur de le voir partir. Je ne voulais pas être trop exigeante. Je me sentais responsable de son silence, parce que si j’avais été meilleure, il m’aurait acceptée ou appréciée à ma juste valeur. 

Et pourquoi ai-je toléré tout ça pendant de longs mois? C’est la partie « zone grise » qui entre en ligne de compte…tout n’était pas noir. Parfois, il était présent. Parfois, souvent même, je riais. Je pensais que le positif pouvait surpasser le négatif. Jusqu’à ce que je comprenne que si le négatif me rendait anxieuse, insomniaque et malheureuse, rien ne pourrait jamais l’excuser ou le justifier. 

Aujourd’hui, je réalise que j’ai peur. Peur de vivre ça une deuxième fois. Je me croyais intelligente, mais j’ai échoué. Sauf que la manipulation n’a pas de lien avec l’intelligence.

C’est exactement le genre de pensées que la toxicité entretient : « c’est ma faute ». Alors qu’en fait, ça ne l’est aucunement. Il m’aura fallu l’apprendre à la dure. 

Il me reste à croire que je peux faire confiance de nouveau. Que des gens tiendront à moi de façon sincère et, surtout, que j’aie le droit d’accepter une relation saine. Je le mérite. 

Merci d’avoir nuancé mon point de vue. De m’avoir fait être plus mature face à ça et de m’avoir appris une belle leçon sur ma valeur et sur ce que plus jamais je n’accepterai. On mérite tous des relations qui nous nourrissent et qui nous font nous sentir bien. Et si ce n’est plus le cas, tu as le droit inconditionnel d’y mettre fin. Tu ne dois ton temps et ton énergie à personne.

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