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échec

Tu tomberas. Beaucoup de fois. Plus que tu le souhaiterais.

Tu voudras crier à l’injustice. Pleurer jusqu’à ce que sécheresse s’en suive.

Tu voudras abandonner. Tout lâcher. Paqueter tes valises et partir.

Où? Aucune idée. Tu t’en fous.

Tu te perdras dans un labyrinthe où la seule sortie qui existe, c’est toi qui devras la créer. Mais t’es tellement perdu.e que tu fais seulement tourner en rond, encore et encore. À t’étourdir constamment. À angoisser parce que le sens de l’orientation, ce n’est pas ton fort. À remettre en question tous tes choix de vie jusqu’à présent. À te demander qui tu es tout simplement. Sans avoir de réponse satisfaisante pour calmer la tempête dans ta tête.

Tu verras les gens autour de toi réussir. Ça te fera tellement mal. Tu voudrais te réjouir mais, secrètement, tu jalouseras ces personnes qui semblent attirer le succès si facilement alors que toi, tu navigues sans destination précise dans un océan agité.

Sauf que les autres, ils veulent bien montrer seulement ce qui les arrange. Peut-être qu’ils rushent autant que toi à trouver leur place dans ce monde de fous. Sûrement qu’eux aussi, ils ont traversé leur lot d’échecs avant de crier victoire.

T’auras pas envie de te relever. Tu vas vouloir rester à terre (en faisant une crise du bacon comme si t’étais dans ta phase du terrible two) en souhaitant que tout s’arrange tout seul. Comme par magie. La lâcheté va prendre le dessus et ça te passera 10 pieds par-dessus la tête, parce que mettre la faute sur le monde entier au lieu de prendre une part de responsabilité, c’est réconfortant sur un temps.

Sauf que, ce qui est beau dans l’échec, c’est qu’il possède un pouvoir insoupçonné : l’apprentissage de la résilience et de l’humilité.

Tu vas commencer à croire que finalement, y’avait une part de vérité dans les belles phrases toutes faites qui t’ont tellement gossé.e. Tout vient à point à qui sait attendre, et la vie fait bien les choses quand on écoute les signes. C’est parfois long, trop long même. On perd patience assez vite quand on veut avancer à toute vitesse. Faut savoir ralentir le rythme pour garder le tempo.

Un moment donné, on passe à autre chose. Parce qu’on a beau tout vouloir prévoir, au bout du compte, l’échec est inévitable. Par contre, ce qui dépend vraiment de toi, c’est ta capacité d’accepter l’incontrôlable. Ça te prendra tout ton p’tit change pour en arriver à cette conclusion.

Alors, rappelle-toi : l’échec n’est pas synonyme d’erreur de parcours. Il n’y a que des essais qui mènent dans une direction opposée à celle prévue. Et parfois ça fait du bien de ne pas être là où on voulait aller au départ.

Mais ça, on le comprend plus tard.

Par Marie-Pier Bernier

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