Je consulte un psychologue depuis 3 ans maintenant. J’ai franchi pas mal d’étapes déjà. Faire la paix avec mon passé. Cibler mes patterns autodestructeurs. Apprendre à mieux me comprendre et me gérer.
Au départ, je m’attendais à ce que je doive régler tous mes « problèmes » avant de me sentir mieux. Que la journée où le psy allait me poser la question « Puis, comment ça va? » et que j’allais répondre « Ça va bien, aujourd’hui, je suis heureuse », allait marquer la fin de mes séances. C’est un peu plus complexe que ça, finalement.
À travers ces trois années, j’ai appris beaucoup de choses sur moi, dont certaines choses que je n’aime pas particulièrement, mais qui font partie de ma personnalité et qui ne changeront pas. Comme cette intensité, qui m’apporte souvent des moments d’instabilité, des gros highs d’émotions, que je ne gère pas toujours bien.
Le plus gros travail que j’ai fait à travers ma thérapie est celui autour de mes relations. J’ai tendance à m’accrocher à des personnes qui ont des problèmes et ça ne m’apporte rien de bon. J’ai de la difficulté à faire confiance pour ces raisons. J’ai peur de l’intimité et de me faire abandonner.
Je mettais beaucoup de pression sur mes relations. J’avais l’impression que c’était la base de mon équilibre et c’est la raison pourquoi je ne l’ai pas atteint avant. Mais la base, c’est moi-même; être bien avec moi-même, mes contradictions, mon intensité, mes expériences, mon instabilité. Pis c’est là qu’on rajoute le reste.
Des amis à qui je fais confiance qui sont bons pour moi. Beaucoup d’heures de sommeil. Des activités qui me font du bien. Un domaine d’étude que j’aime. Des projets stimulants. Mes animaux.
« Oui, je vais bien » est ma réponse depuis quelques mois maintenant. Je suis heureuse, je vais bien. Pas parce que je n’ai plus de problèmes ou que ma vie va toujours bien, mais je le suis parce que j’ai travaillé un équilibre dans ma vie qui fonctionne. Un équilibre parsemé d’instabilité, mais c’est le mien.
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