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Le jour où je vais t’oublier, je vais te sortir de ma tête complètement, sans te laisser une dernière chance. Ce jour-là, je ne mettrai plus de son sur mon cellulaire la nuit en espérant un message de toi. Je ne me réveillerai plus en sursaut en cherchant ton nom sur l’écran. Je ne viendrai plus te chercher à la sortie d’un bar où tu as passé ta soirée à courtiser maladroitement les autres.
Le jour où je vais t’oublier, je ne me laisserai plus manipuler par tes mots pas sentis et tes actions qui ne mènent à rien, qui m’ont ramené trop souvent à toi.
Le jour où je vais décider que j’en ai eu assez, ton visage s’estompera de plus en plus, même quand j’écouterai nos chansons, même quand j’hallucinerai ta voix un peu partout, même le soir tard.
Le jour où je vais t’oublier, je vais arrêter de t’excuser à mes amis de ne jamais être présent. Je ne t’inventerai plus jamais de maladie, parce que finalement, tu n’as pas envie de les voir.
Je ne me demanderai plus avec qui tu passes tes nuits ni tes dimanches matin. Je ne m’en ferai plus jamais si tu cesses de me répondre pendant deux jours, parce que « tu travailles beaucoup ». Je ne me ferai plus jamais raconter des menteries que je crois à demi, parce que tu n’as même pas pris le temps d’être crédible.
Le jour où je vais t’oublier, je vais arrêter de me convaincre que je vais bien.
Je vais t’oublier un peu plus tous les jours. Je vais certainement pleurer quelques fois et t’écrire des paragraphes que tu ne liras assurément pas. Je vais me mettre belle pour prendre une selfie et me laisser flatter par les « j’aime ». Le temps va t’effacer lentement de ma mémoire, les choses ne crieront plus ton nom, les rues n’auront plus ton ombre, les odeurs ne t’appartiendront plus. Et moi j’irai mieux.
Je vais réapprendre à m’appartenir toute seule sans toi pour me salir.
Le jour où je vais t’oublier, je vais réaliser que ce que l’on avait, c’était loin d’être de l’amour. C’était tout sauf de l’amour.