La 21e édition du Mois Multi se déroulera dans une semaine condensée cette année, du 5 au 9 février 2020. Spectacles, performances, installations, en plus d’un colloque sur l’art durable (ouvert à tous), seront présentés dans divers lieux stratégiques de la ville de Québec, sous le thème de l’effondrement.
Entre enjeux sociaux, environnementaux et politiques, la parole est donnée aux jeunes, explique le commissaire Emile Beauchemin, responsable du volet Spectacles et performances. « On avait envie de renouveler le public pour créer un dialogue et une ouverture entre le public plus jeune et celui qui est plus aguerri. Une découverte qui va dans les deux sens », précise-t-il. C’est entre autres la raison de la création du volet Émergence du Mois Multi, qui permet de présenter des projets d’artistes de la relève, « parce qu’il manquait cet espace de diffusion pour le bouillonnement créatif des jeunes artistes de la ville de Québec », ajoute Beauchemin.
Beaucoup de nouveaux visages donc, provenant de la Vieille Capitale et de la métropole, en plus d’œuvres nationales et internationales. « Une édition plus petite qu’à l’habitude, mais plus locale », explique Beauchemin, qui sera accompagné par Jeanne Couture et Laurence P. Lafaille, respectivement commissaires des volets Installations et Jeune Public. Ce dernier volet sera mis de l’avant pour cette édition, après avoir été inauguré l’an passé.
Crédit photo : Kevin Lee
Il faut noter au passage la présence de Youngnesse, performance queer des Montréalais.es de projets hybris, qui offre une réflexion sur le pouvoir de protestation et le courage politique de la jeunesse. Dans un monde qui s’écroule, comment ne pas valser entre le désenchantement et l’espoir chaque minute? Mêlant la performance physique, musicale et théâtrale, le collectif queer et féministe présentera son spectacle coup de poing les 5 et 6 février à la salle Multi de la Coopérative Méduse.
Crédit photo : David Mendoza Hélaine
Le Théâtre de l’Impie, basé à Québec, présentera L.Y.C.R.A dans la nuit du 5 février, entre 21h30 et 9h30 (en continu). Les trois comédiennes iront d’une performance d’endurance sportive de douze heures, s’activant du work-out jusqu’à l’épuisement. Visibles depuis la baie vitrée du local d’Engramme de Méduse ainsi que depuis l’intérieur de la galerie, les performeuses repousseront leurs limites jusqu’au matin, éprouvant par le fait même le corps et l’esprit, dans tous les sens des termes.
L’installation École d’aviation, de l’artiste visuelle québécoise à la réputation internationale Diane Landry, sera présentée dans la Grande galerie de l’Œil de Poisson, du mercredi au dimanche entre le 6 et le 23 février. Le vernissage aura lieu le 5 février à 17h. C’est le pari de Jeanne Couture, commissaire au volet Installations du festival, d’offrir à Diane Landry l’occasion de ramener son œuvre mythique à Québec.
La troupe flamande Post Uit Hessdalen, présente le duo Pakman, composé d’un percussionniste et d’un jongleur, qui utilisent tous les matériaux de leur bunker de travail pour faire du beat. Finies les journées moroses et le consumérisme beige! Pakman est accessible au public jeune et adulte, les 7 et 8 février, au 325 rue Lalemant. Dès 5 ans.
Enfin, l’édition punk pirate du Mois Multi, ainsi nommée affectueusement par le commissaire Emile Beauchemin, s’ouvrira avec la soirée électro du duo montréalais Essaie pas, formé des musiciens Marie Davidson et Pierre Guerineau. Une expérience musicale techno-disco, dans le studio d’Essai de Méduse, le 5 février dès 22h30.
Pour ceux qui hésitent encore ou qui peinent à comprendre le concept de l’art multidisciplinaire, Emile Beauchemin le résume ainsi : « Il faut voir le Mois Multi comme un festival d’expériences surprenantes, de découvertes à la croisée de plusieurs disciplines. C’est plein d’étrangetés qui se rencontrent et qui convergent, pour donner un résultat comme vous n’en avez jamais vu! »
Le Mois Multi, un festival à part depuis 21 ans, dans la ville de Québec!
*Cet article est commandité par le Mois Multi, néanmoins toutes les opinions demeurent les miennes.