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L’histoire migratrice de Pepper : de chien errant à chien aimant (et aimé!)

Pepper est un chien pas comme les autres. Elle est arrivée dans nos vies comme un cheveu sur la soupe. Un ben beau cheveu. Pas le genre qui te fait dire « Eww, sal. », mais plutôt qui te fait sourire et qui te fait dire que t’es heureux qu’il soit tombé dans ta soupe à toi.

Ça faisait longtemps qu’on parlait d’adopter un chien. Mais on savait pas vraiment quand ça allait arriver parce qu’on n’avait pas les sous tout de suite, et ça nous semblait un peu irréaliste. Jusqu’à ce qu’un jour, ma mère me demande si j’avais vu la publication de ma tante (officiellement, on est plus proches d’être des petites cousines qu’autre chose, mais le titre de tante se donne avec le cœur, à mon avis).

Travailleuse autonome, ma tante part 6 mois par année au Mexique. Pendant ses temps libres, elle est bénévole dans un refuge qui aide les animaux errants de Mazatlán. Vous le savez peut-être déjà, mais la situation des chiens errants au Mexique est vraiment critique. Le gouvernement ne fait rien pour leur venir en aide ou pour prévenir la surpopulation. Il y a tellement de chiens dans les rues qu’à un certain point, les restaurants mettent du poison dans les poubelles pour baisser la population. Les refuges sont pleins à craquer et n’ont presque pas de ressources. Ils fonctionnent sur les dons et le travail volontaire.

C’est sur la plage d’Isla de la Piedra que ma tante a fait la rencontre de Pepper, une belle petite chienne d’environ 13 kg, visiblement enceinte d’une portée de chiots. L’histoire de Pepper est aussi celle de beaucoup d’autres chiennes. La plupart arrivent au refuge enceintes ou accompagnées d’une ribambelle de petites créatures. Pepper est calme et amicale. Elle adore les gens, surtout les enfants. Evidemment, tu apprends à aimer les humains quand ils partagent leur repas avec toi. Rapidement, ma tante s’est attachée à Pepper. Elle l’a donc emmenée au refuge pour qu’elle puisse mettre au monde ses chiots en toute sécurité. Avec de la chance, ses petits se feront adopter… mais ensuite, qu’est-ce que l’on fait avec la maman? Qui choisit la mère parmi un refuge plein de chiots?

C’est à ce moment que ma tante a fait une publication sur Facebook, espérant trouver une famille à la douce petite Pepper. Et c’est le 3 mars dernier qu’on a décidé de l’adopter. Quelques jours après avoir confirmer l’adoption avec le refuge, Pepper mettait bas une portée d’onze chiots. Sur ceux-là, 3 étaient mort-nés. Personne ne saura jamais si c’était sa première portée, mais une chose est sûre, c’était la dernière. Pour la modique somme de 34 $ canadiens, Pepper a pu se faire stériliser au refuge (après que les petits ont eu appris à se nourrir seul, bien sûr). Ça faisait beaucoup de changement pour la cocotte, autant positivement que négativement. Manger deux fois par jour, avoir un toit, devenir maman, ne pas être à l’extérieur aussi souvent, faire des visites régulières dans la salle d’examen du vétérinaire. Ça augmente le stress sur un moyen temps. Heureusement, ma tante était là pour lui dire que sa nouvelle famille l’attendait impatiemment.

Mais comment on fait ça, adopter un chien du Mexique? Est-ce coûteux? Compliqué?

Pour nous, ç’a été relativement facile, mais on avait un bon contact. On a eu beaucoup de chance, disons-le. C’est plus facile quand on est sur place directement. J’ai personnellement rencontré un couple, il y a deux ans, qui était parti en voyage au Mexique pendant plusieurs mois. Ils avaient alors rencontré un petit chiot qui les suivait partout. Ils ont donc décidé de le faire revenir avec eux et m’avaient expliqué que ça avait été super simple. À distance, c’est autre chose. Premièrement, il faut contacter le refuge pour faire part de notre adoption. Sur la page du refuge, on peut simplement leur écrire par message privé. Deuxièmement, il fallait trouver un vol de Mazatlán vers Québec, en cargo. Il faut aussi trouver quelqu’un qui veut bien aller porter le chien à l’aéroport. Le truc, c’est qu’après le 15 mai, il n’est plus possible de faire voyager les animaux en cargo, car il fait trop chaud et ça devient trop risqué. Finalement, après moult appels chez plusieurs compagnies aériennes, de malheureuses circonstances ont fait qu’une place cargo s’est libérée dans l’avion de retour de ma tante.

Comme c’était sur le vol de ma tante, la place valait environ 50 $. Sinon, ça ne dépasse pratiquement jamais les 100 $. Donc, en gros, ça coûte vraiment moins cher faire venir son chien du Mexique que de l’acheter ici. En tout et pour tout, les frais d’adoption, l’opération, les vaccins, les vermifuges et le transport, on s’en est sorti pour moins de 200 $. Ce qui, ici, ne couvre même pas la stérilisation.

Mais il faut dire qu’ici aussi, les refuges regorgent de chien à adopter. C’était d’ailleurs notre première option. Et c’est toujours une bonne option d’adopter un chien dans le besoin. Nous, on a fait le choix d’adopter Pepper parce qu’au Mexique, le problème prend vraiment des proportions démesurées.

Pepper est arrivée au Québec le 29 avril dernier. Il pleuvait des cordes et il faisait froid. Elle a passé la journée à dormir, mais ça n’a pas prit une heure qu’elle nous aimait déjà. On ne mord pas la main qui nous nourrit! Pepper est vraiment calme et affectueuse. On a aussi été surpris d’apprendre qu’elle était déjà propre et ne fait jamais ses besoins à l’intérieur. Elle n’a pas une once d’agressivité, mais a certainement des litres d’amour à donner. Même si on peut voir qu’elle s’ennuie de ses chiots (les chiots n’ont pas pu avoir leur sevrage de 3 mois), on voit bien qu’elle est reconnaissante d’être ici, avec nous. Et quand elle soupire ou qu’elle fait des mauvais rêves, on lui donne son « substitut de chiots »; un oiseau en peluche auquel elle fait la toilette et contre lequel elle se blottit.

Bien sûr, elle fouille dans les poubelles et avale tout ce qu’elle peut trouver. Quand on lui dit « Non! » fermement, elle se couche sur le dos et nous montre son petit ventre rose. Elle mange ses babiches en 30 secondes, top chrono. On a aussi dû la soigner parce que le stress en avion a été si intense qu’elle s’est arrachée un point de suture. C’est comme ça qu’on a apprit qu’elle n’avait pas plus que 2 ans, environ. À quelque part, ça nous a permit d’apprendre à se connaître et de la dorloter encore plus. Toutes nos craintes sur son adaptation se sont avérées être de petites affaires futiles. Après un mois ici, elle s’est déjà très bien adaptée à sa nouvelle vie.

En sommes, on a adopté le meilleur chien du monde. On a sauvé une vie, on a gagné un compagnon extraordinaire et ça nous a presque rien coûté. Et toi aussi, tu peux le faire, suffit de cliquer ICI.

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