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Agressivité et harcèlement : on peut se défendre!

Comme tout le monde (ou à peu près!), il m’est déjà arrivé de vivre différentes situations déplaisantes. Je me suis fait klaxonner, crier des trucs vulgaires depuis un balcon ou encore la fenêtre d’une voiture. J’ai quelques fois eu ce sentiment paniquant (fondé ou non) de me faire suivre, tard le soir. J’ai à l’occasion subi les commentaires déplacés d’un gars trop saoul dans un bar et eu toutes les difficultés du monde à m’en débarrasser, ou encore d’un homme dans le transport en commun qui se comportait à l’opposé (absolu) d’un gentleman.

Même si c’est 100 % anormal et qu’on ne devrait pas tolérer ces gestes comme une fatalité, on a souvent cette impression que ça fait partie de la vie, que les mauvais moments vont passer d’eux-mêmes, que ça va finir et qu’on va pouvoir passer à autre chose, simplement. Les commentaires déplacés et les attitudes dérangeantes sont tristement banals pour la plupart d’entre nous. On y est tellement surexposés qu’on n’en est souvent pas si choqués que ça.

Mais qu’est-ce qui se produit la fois où l’individu insistant et déplacé ne décolle pas?

Jusqu’à tout dernièrement, je ne me posais pas vraiment la question. Je suis capable de parler fort, de me défendre en général, et de me montrer très ferme et très claire envers quelqu’un qui me rend mal à l’aise par ses gestes ou ses paroles. Je ne m’en fais pas vraiment pour moi. Sauf qu’il y a quelques semaines, j’ai eu à faire face à une situation qui, je l’ai senti, avait le potentiel de dégénérer. Après avoir parlé très brièvement avec un garçon qui semblait en apparence charmant et doux, j’ai reçu une invitation de sa part pour me rendre chez lui. J’ai décliné son offre en lui expliquant de façon très transparente, mais vraiment sympathique que le fait de me rendre chez lui sur une première date ne me mettait pas à l’aise. Je lui ai plutôt proposé d’aller prendre un verre dans un endroit public, et de voir pour la suite.

Et là, la crise a éclaté.

Je vais vous faire ça court : injure par-dessus injure, agressivité, accusations. J’ai vu toutes sortes d’horreurs défiler sur mon écran. Absolument pas du genre à tolérer un vocabulaire ordurier dans quelque situation que ce soit, je lui ai expliqué que j’allais le bloquer pour cette raison et que je ne me sentais pas mal du tout de m’être affirmée et d’avoir exprimé mon inconfort, en lui suggérant au passage de prendre son gaz égal. Mais le mal était déjà fait! En quelques heures, j’avais des dizaines de messages filtrés d’insultes et d’injures provenant de comptes aux prénoms tous très ressemblants, et j’avais reçu des dizaines d’appels provenant tous du même numéro (P-S c’est super pertinent de valider que votre numéro de téléphone n’apparait pas publiquement sur Facebook).

Je pouvais lire des : « Je vais t’appeler jusqu’à ce que tu répondes ma câlisse de chienne » dans ma messagerie. À répétition.

En consultant un ami policier, celui-ci m’a mentionné qu’une plainte pour harcèlement doit être documentée et pour qu’une plainte ait un quelconque poids, une personne doit présenter des dizaines voire des centaines de messages, de tentatives d’appels, et de tentatives d’approche. En bref, selon lui, une situation comme celle-ci allait se régler d’elle-même. Il m’a expliqué que ce genre de gars allait se décourager facilement, en une semaine maximum. Et il avait peut-être raison. Mais moi, stresser pendant une semaine, ça ne me disait rien DU TOUT.

Ce que j’ai fait finalement, puisque mes explications rationnelles n’apportaient pas de résultat, ç’a été de répondre au téléphone (il a raccroché en entendant ma voix, évidemment). Souvent, les grands parleurs sont de petits faiseurs.

Mais ce n’est pas toujours le cas.

Pour éviter une récidive, je lui ai écrit un message texte lui mentionnant que j’étais mon supérieur immédiat, et que comme il ne semblait pas vouloir discuter de façon civilisée, je l’informais qu’il harcelait une employée sur un appareil appartenant à l’entreprise pour laquelle je travaille, lui mentionnant au passage que le service juridique allait s’en mêler s’il devait faire d’autres tentatives de me joindre. Ça lui a cloué le bec de manière définitive! J’en ai également parlé à des amis proches de moi, juste pour m’assurer que d’autres gens étaient au courant. J’ai conservé des imprime-écran de nos échanges, juste au cas où.

Et plus important que tout ça, je me suis rassurée moi-même. Je sais depuis toujours que je suis solide sur mes pattes, et je ne me suis pas sentie coupable dans la situation. Si ça vous arrive de douter, parlez-en autour de vous. À tout moment dans un échange, dans une relation de travail, en amitié, en amour, ou en discutant avec un inconnu, vous avez droit de changer d’idée. Votre limite peut être atteinte à tout moment, et ça ne concerne que vous. Une bonne personne saura respecter ça!

Avez-vous déjà eu à vous défendre vous-même dans une situation de harcèlement? De quelle façon vous êtes-vous défendu?

AA ♥

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