Ben oui, je suis ambivertie. Vous vous dites sûrement « de quessé? ». L’ambiversion, c’est un terme assez nouveau qui est apparu dans le vocabulaire de la psychologie, et qui désigne une personne qui a une personnalité à cheval entre l’introversion et l’extroversion.
En fait, ce qu’il faut comprendre, c’est que l’on peut disposer les personnalités sur une échelle, allant de l’introversion à l’extroversion, un peu comme celle-ci :
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L’ambiversion se trouve au centre. Ça veut donc dire que la personne ambivertie a des caractéristiques des deux types de personnalité.
Pour faire un bref résumé, les personnes introverties ont besoin de temps seules pour se ressourcer, alors que les personnes extraverties se sentent énergisées au contact des autres. Les extravertis sont donc plus souvent portés à aller vers les autres et sont très expressifs et sociables, alors que les introvertis peuvent sembler plus discrets et plus réservés. Attention, je l’ai déjà dit dans un précédent article et je le réitère : ça ne veut pas dire que les introvertis sont nécessairement gênés!
Les introvertis sont plus orientés vers leurs pensées et se sentent mieux en tête à tête ou avec un petit groupe, alors que les extravertis sont plutôt tournés vers l’action et préfèrent être entourés d’un large groupe d’individus.
Et les ambivertis dans tout ça? Ils ont des caractéristiques de l’un et de l’autre. Pour ma part, j’ai autant besoin de temps seule que de temps avec des gens pour me sentir véritablement bien. Si je n’arrive pas à trouver l’équilibre entre les deux, par exemple si je ne fais aucune activité sociale pendant plusieurs jours, ou au contraire si j’en fais trop, je me sens immanquablement tirée vers le bas. Les activités en large groupe ne me dérangent pas, mais c’est vrai que je suis plus à l’aise en tête à tête. Et j’adore rencontrer de nouvelles personnes, ça ne m’intimide pas vraiment!
Avant de découvrir l’ambiversion, je disais que j’étais une intravertie-extravertie, mais je dois avouer que ça me satisfaisait plus ou moins comme description. Pour ceux qui connaissent le test de personnalité Myers-Briggs (pour les autres, je vous encourage fortement à le faire!), mon résultat est INFJ, décrit comme étant les plus extravertis des introvertis… Déjà là, ça m’a permis d’amorcer une réflexion plus poussée sur moi-même et mes mécanismes sociaux.
Mais l’ambiversion, ça a été une découverte! En fait, on dit même que la majorité des gens seraient ambivertis. Et croyez-moi, c’est un avantage dans notre société. En effet, les ambivertis auraient plus de facilité à adapter leur attitude et leur approche selon la situation donnée. Ils pourraient ainsi connecter plus facilement avec une grande variété de personnes, car ils sont de véritables caméléons sociaux.
Voici quelques exemples de situations qui vous seront sans doute familières si vous êtes ambivertis :
– Vous êtes autant à l’aise dans le small talk que dans les conversations profondes, même si vous préférez probablement ces dernières.
– Vous aimez être entourés de gens, mais vous n’aimez pas nécessairement être le centre de l’attention.
– Vous êtes aussi à l’aise dans le travail de groupe que le travail individuel.
– Certains de vos amis pensent que vous êtes extrovertis alors que d’autres pensent que vous êtes introvertis
– Lorsque vous passez trop de temps seuls, vous vous ennuyez, mais si vous êtes trop longtemps entourés de gens, vous perdez votre énergie.
Je crois que ce genre de théorie psychologique est très intéressante quand on souhaite entreprendre un travail de réflexion sur soi. Il est bon de savoir comment l’on fonctionne, ce qui nous donne de l’énergie et, au contraire ce qui nous fatigue. Découvrir nos mécanismes de socialisation peut nous permettre de mieux nous comprendre et de nous accepter, et cela est tout à fait essentiel dans le cadre d’une remise en question ou d’un travail sur soi, tant personnel que professionnel.
Toutefois, je voudrais conclure sur une petite mise en garde : oui, ce sont de merveilleux outils, mais il faut faire attention de ne pas classer les gens dans des boîtes, au risque d’avancer dans la vie avec des œillères. Nous sommes tous uniques (et complexes!), c’est ce qui fait la beauté de la race humaine.
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