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Casser l’étiquette milléniale

J’ai récemment réalisé que je faisais partie d’une génération à la fois méconnue et méjugée. Une génération qui n’est pas officiellement définie par Statistiques Canada (oui, j’ai fait mes recherches), mais qui est victime de plusieurs critiques et stéréotypes. Sans même savoir ce qu’elle représente vraiment, les gens décrivent souvent cette génération comme étant lâche, narcissique et insatisfaite.

Elle serait en fait un croisement entre les générations X et Y puisqu’elle référerait aux personnes qui sont nées entre 1982 et 2004, soit les 14 à 36 ans. Difficile de croire qu’un adolescent puisse être comparable à un jeune professionnel ou à un parent, mais, apparemment, on est tous dans le même bateau. Apparemment, moi et 10 millions de Canadiens sommes ce qu’on appelle des « milléniaux ».

Je me souviens d’avoir étudié les différentes générations et leurs caractéristiques distinctives, mais seulement pour mieux les comprendre, pas pour les pointer du doigt. D’ailleurs, je ne comprends pas comment nous en sommes venus à généraliser et à étiqueter chacune des générations ainsi, particulièrement la mienne.

Sans pouvoir parler pour l’étendue des gens de cette dite génération, j’aimerais éplucher l’étiquette qui nous est si drastiquement imposée et vous en donner mon interprétation personnelle.

Je ne nous vois pas comme étant des lâches, je crois plutôt que nous voulons faire les choses plus efficacement et que parfois nous perdons le sens de nos priorités. Nous prenons le temps de réfléchir et d’analyser, souvent un peu trop, car nous ne voulons pas gaspiller notre temps et notre potentiel. Nous ne voulons pas mal faire et encore moins décevoir, alors nous devenons stressés, désemparés, anxieux, ou lâches, comme ils disent.

Il faut comprendre que nous ne sommes pas narcissiques, nous ne savons juste pas toujours comment bien nous exprimer. Nous sommes tellement exposés à toutes sortes d’informations que nous ne savons plus trop comment les interpréter. Nous voulons nous démarquer dans un monde dangereusement superficiel tout en arrivant à nous fondre dans le moule et à nous faire accepter. Parce qu’en plus de savoir tout ce qu’on n’a pas, on voit tout ce qu’on n’est pas et ce qu’on « devrait être »Alors, on tente d’avoir l’air heureux et forts sur les réseaux sociaux, même si ce n’est pas toujours le cas. L’accessibilité de la communication nous a ouvert sur le monde tout en nous refermant sur nos émotions. Soit qu’on parle et qu’on ressent trop, soit qu’on ne le fait pas assez. On ne sait plus vraiment comment agir, puisqu’on vit dans un monde où tout est toléré, mais rien n’est totalement accepté. On n’est pas narcissiques, on fait juste suivre la tendance de notre société.

Ce n’est pas qu’on est insatisfaits, c’est qu’on ne veut pas se contenter de moins et qu’on veut vivre pleinement. On sait ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas, on voit les opportunités et on les saisit. Peut-être qu’on est trop impatients des fois, mais on a grandi dans un monde en perpétuel changement et on se doit de suivre sa cadence. D’un autre côté, on est conscients de ce qui est attendu de nous et on se met beaucoup de pression. On se remet constamment en question parce qu’on veut prendre la bonne décision, on veut mieux faire les choses. Tout est tellement rendu accessible pour nous qu’on ne sait plus exactement où s’arrêter, s’installer et s’épanouir.

Naturellement, la plupart des critiques face aux milléniaux proviennent des générations antérieures, telles que celle des baby-boomers, qui ne partagent pas la même vision que leurs successeurs. Et devinez quoi? C’est tout à fait normal! On ne peut pas s’attendre à ce que deux générations pensent de la même façon et on ne le veut pas non plus, sinon on n’avancerait pas.

Ces générations sont séparées par plusieurs décennies d’évolution en termes de technologie, de science, d’économie, de politique et de pensée. Plusieurs décennies qui ont permis de changer et de transformer notre vision dans le but de nous améliorer et d’avancer. On apprend des erreurs de nos prédécesseurs en espérant que les générations futures apprendront des nôtres. Aucune génération n’est parfaite, mais chacune contribue à notre évolution, alors cessons de nous juger mutuellement. Cessons de mettre nos désaccords sur la faute de notre année de naissance et apprenons plutôt à bénéficier de nos différences, voire à les apprécier.

Parce que je ne veux plus avoir honte d’être une milléniale, je veux en être fière. Je veux prendre ce que mes parents, des baby-boomers, m’ont appris pour devenir une meilleure personne. Je veux grandir grâce à ce que la société m’a inculqué et ce que ma culture m’a transmis. Je veux qu’on puisse pallier nos faiblesses et unir nos forces entre générations. Je veux qu’on accepte nos différences, qu’on comprenne nos difficultés, qu’on respecte nos opinions et qu’on aille vers l’avant.

Lorsqu’on parle de discrimination, on pense souvent au racisme, au sexisme, à l’homophobie, mais qu’en est-il de celle liée à l’âge, particulièrement aux stéréotypes générationnels? Bien qu’on en parle moins souvent, n’est-ce pas une différence que nous devons aussi faire valoir? Parce qu’au final, ça prend de tout pour faire un monde, même des milléniaux!

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