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Je l’avoue : je suis complètement obsédée par les framboises. Pis ça, ça remonte à probablement… toujours. Plus jeune, afin de faire plaisir à sa fille, mon père achetait toujours un ou deux casseaux de framboises en allant faire ses courses hebdomadaires.
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Un beau jour, toujours aussi frivole quant à son arrivée avec les sacs d’épicerie, je me dirigeais vers ceux-ci pour finalement me rendre compte que mon petit pêché mignon ne s’y trouvait pas. Déçue, je lui demandai des explications en croyant qu’il les avait oubliées. C’est alors qu’il me répondit que ce n’était pas un oubli, mais bien qu’il ne pouvait se permettre d’acheter des framboises à un tel prix et que je devrais attendre leur saison propice au Québec. Un peu plus vieille, je compris que les framboises qu’il avait l’habitude de se procurer provenaient des terres mexicaines et que ceci avait tendance à en fluctuer les prix.
Récemment, j’ai souhaité me renseigner davantage sur le sujet et j’en suis finalement venue à la conclusion de privilégier la nourriture locale. « Pourquoi? », me demande-t-on régulièrement; et voici enfin ma réponse.
1. Pour la protection de notre planète
C’est fou de penser à tout le trajet parcouru par les aliments que l’on retrouve sur nos tablettes d’épicerie alors que notre province québécoise regorge de plus de 29 000 fermes. En effet, on ne peut nier la quantité monstre de gaz à effet de serre émise lorsque les camions et les bateaux traversent autant de frontières planétaires strictement dans l’optique d’aboutir dans notre assiette en territoire québécois. Or, lorsque l’on consomme local, cette distance est considérablement réduite, ce qui entraîne une diminution de l’énergie utilisée par les moyens de transport ainsi que l’entreposage et la commercialisation. De plus, les aliments locaux nécessitent beaucoup moins d’emballage – et qui dit moins d’emballage, dit moins de matières incorruptibles. En d’autres termes, manger local, c’est faire une différence dans notre environnement planétaire malmené par la pollution atmosphérique et c’est également limiter les impacts du réchauffement planétaire auquel les générations futures seront confrontées.
2. Pour l’essor économique du Québec
Lorsque l’on prend la décision de manger des aliments locaux, on encourage également notre économie locale, car ceci constitue une façon d’encourager nos fermes québécoises. L’industrie alimentaire québécoise ne s’en voit pas seulement prospérer financièrement; elle offre un nombre abondant d’emplois agricoles à la communauté des régions. Il suffit d’un petit accroissement de seulement 1 % de ses ventes pour que 1 800 chômeurs puissent enfin avoir accès à une source de revenus convenable!
3. Pour privilégier notre santé (et satisfaire nos papilles gustatives!)
Personnellement, depuis que je favorise l’alimentation du secteur agricole québécois, j’ai remarqué une différence colossale en ce qui concerne l’authenticité des saveurs, la fraîcheur et la qualité de mes fruits et légumes préférés (la framboise, évidemment). À dire vrai, cet approvisionnement local permet de bénéficier d’une qualité nutritive incomparable, car les aliments atteignent une quantité optimale en minéraux, en vitamines et en antioxydants. Ceci s’explique par le fait que lorsque les aliments sont destinés à de longs trajets, ils sont cueillis avant leur stade de maturité pour ensuite être contaminés dans une atmosphère d’entrepôt jusqu’à ce qu’ils soient présentés dans des emballages de plastique sur les étagères de nos épiceries.
Pssst, je priorise idéalement les produits locaux ET biologiques puisqu’ils sont moins susceptibles d’être dérivés de la culture des OGM (organismes génétiquement modifiés), néfastes à la santé humaine et à l’environnement.
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En conclusion, notez bien que si je parle de consommer local dans cet article, c’est dans l’optique de vous encourager à choisir des produits d’ici au profit d’un produit équivalent provenant d’ailleurs. Ce n’est pas pour vous pointer du doigt si vous ne le faites pas, car moi aussi, le chocolat donne un sens à ma vie (mea culpa). Vive la diversité alimentaire!