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Mon cœur était ton punching bag

Source: Pixabay

Tu me frappais dans le cœur plutôt que dans le visage. J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas que tu laisses de bleus sur mon corps pour que ce soit dans la limite de ce qui était jugé acceptable. Mais, dis-moi, qu’est-ce qu’on en fait, des bleus que tu as laissés sur mon cœur, dans ma tête et sur mon âme ?

L’humain est fragile et les mots ont un côté parfois si brutal. Une fois dits, ils ne pardonnent pas. Ça peut faire tellement de ravages en dedans. L’intimidation peut rapidement détruire quelqu’un. Par contre, quand ça vient de ton compagnon de vie, ça fait bien plus que ça ! Ça te brûle l’âme et ça t’arrache le cœur.

Chacun de tes « fuck you » « ferme ta gueule » et « décalisse » aura laissé de lourdes marques sur moi. Tu peux imaginer que j’en ai des centaines, probablement même des milliers.

Chacun de tes « je t’aime », que je pensais éternel, ne servait que de baume avant la prochaine chicane dans laquelle j’allais me faire assaillir par ta méchanceté. Tu m’as violenté de tes cruels mots. Tu m’as craché ta rancœur au visage et de la haine à n’en plus finir. C’était celles d’un gars tellement malheureux et en colère qu’on aurait dit un volcan en constante éruption.

Pendant des années, tu as déversé ta rage, ta peine et ta détresse sur la personne qui donnait sa vie pour te sauver. J’ai passé quatre longues années à m’oublier et à te donner le pouvoir de me rabaisser. C’était plus fort que moi, je voulais te sauver ! Je t’ai cherché délivrance pendant que tu m’enterrais. Je t’ai épaulé dans la pire épreuve de ta vie adulte et tu m’as remercié par de la violence psychologique.

Tu m’as refusé chaque émotion que je ressentais en m’écrasant des tiennes et en t’y opposant en me laissant croire constamment que ma souffrance à moi n’était pas valable. Que ma peine engendrée de ta cruauté verbale n’avait pas lieu d’être. Que ton manque constant de respect envers moi ne méritait pas mes larmes. Pourtant, chaque larme que j’ai versée face à ta méchanceté avait lieu d’être. MES ÉMOTIONS AVAIENT LIEU D’ÊTRE. J’y avais droit et toi, tu as tenté de m’en priver. C’est ton agressivité constante, ta facilité à m’engueuler comme si j’étais inférieure à toi et ton côté si contrôlant de mes émotions qui n’avaient pas leur place dans notre relation.

TROIS, c’est le nombre de fois que tu m’as menacé de violence physique. TROIS, c’est le chiffre que je ne pourrai plus jamais oublier ! Mais TROIS, c’est aussi le chiffre qui me donne la force de continuer. Il me rappelle qui je suis et que je mérite beaucoup mieux que ce que tu m’as offert. Que je ne mérite certainement pas qu’un homme lève la main vers moi pour me faire peur.

Je mérite d’être aimée. Je mérite d’être aimée de la bonne façon.

Aujourd’hui, j’ai honte. J’ai honte de MOI. Je ne peux pas mettre la faute sur TOI d’avoir pris la décision de rester et de maintenant faire partie de ces filles qui ont laissé leur dignité de côté pour continuer d’être aimées d’un amour aussi malsain que le tien.

Si tu penses que tu peux te lever un matin en disant tendrement à ton partenaire « je t’aime » après t’être couché la veille au soir en lui disant « je te déteste » sans le fucker complètement, je te promets que tu as tout faux. Tu devrais prendre le temps d’apprendre à t’aimer. Peut-être qu’un jour, tu réussiras à prendre soin convenablement de ta douce moitié.

Car en ce qui me concerne, vivre sans toi est la meilleure chose qui me soit arrivée.

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