– Mon amour? Je m’excuse…
– Oui han? T’as pété sous les couvertes?
– Non! C’est qu’hier au bar, j’ai embrassé une autre fille…
ÇA! Dans ma vie, je veux traîner le moins possible avec ce genre de « je m’excuse ».
Avoir à demander pardon…
C’est un feeling que je placerais dans mes indésirables, avec les « enlarge your penis ».
Parce que juste avant le « je m’excuse », il y a eu une gaffe, une personne blessée, un rot qui pue l’ail.
Ça veut dire que j’ai mal agi quelque part.
Ma mère m’a souvent répété de tourner ma langue sept fois au lit avant de parler.
Elle voulait que je réfléchisse avant de trop en dire, de trop en faire.
La vie est plus longue que le film Titanic, à TVA, avec les annonces. Fait que des erreurs de parcours, il peut y en avoir.
Personne ne peut « marcher droit » tout l’temps sans jamais avoir à s’excuser, à un moment ou à un autre.
Tu vas finir par rouler sur l’autoroute, te tasser de voie et accrocher une autre voiture. En te rendant sur l’accotement, dehors, la jupe au vent et les bobettes à l’air, tu réponds : « Je m’excuse. »
En retour? Tu reçois un « Tu aurais pu faire attention! »
Faire attention.
Difficile, mais plus que possible. Du moins, c’est comme ça que j’essaie de vivre. Être toujours plus consciente qu’un ours en hiver.
Je tente d’éliminer les « j’aurais dû », les « je ne veux plus jamais agir ainsi » et les fu*king points noirs sur mon nez.
Il y a de ces gaffes qui font mal à l’autre, qui nécessitent une plus grande odyssée vers le pardon.
(Mettons quatre fois Titanic, c’te fois-là.)
Un « je m’excuse » devrait s’ensuivre d’une amélioration de ton « toi-même ».
Sinon? Deviens une trace de break dans l’fond d’une paire de boxers.
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