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La théorie du fuckboy

Dernièrement, un certain phénomène se répand tranquillement sur les réseaux sociaux, se mêle aux conversations et pénètre nos vies. Le phénomène du fuckboy, qu’ils disent. J’ai tenté de faire comme toute personne normale et de googler « fuckboy » ou « fuckboii » (il existe plusieurs appellations) pour enfin saisir que, moi-même, j’en ai côtoyés sans le savoir. Ce qui me fascine, c’est que malgré les mises en garde, on se jette quand même dans la gueule du loup, sauf que ça finit toujours en queue de poisson.

Si tu penses pouvoir mettre le grappin sur son cellulaire, tu te mets le doigt dans l’œil, pis profond à part de ça. En aucun cas tu ne pourras changer de chanson dans sa voiture ou répondre à sa mère quand il conduit. Le fuckboy est muni d’un cellulaire fantôme et la seule façon de savoir qu’il en a un, c’est lorsqu’il te texte. Souvent, ce sera le vendredi soir entre 2 h 55 et 4 h du matin, après sa veillée au club. Sinon, il ne te textera jamais. Cette technique alimentera ton désir de le voir ou de lui envoyer des messages tellement inutiles que tes amies se moqueront de toi durant deux ans. Au club, il sera près d’une bouteille de vodka dans un bac de glace et ce, même s’il doit se priver de nourriture pour la semaine, comme pour appâter une certaine clientèle. Le fuckboy croit fortement que de te payer de l’alcool veut implicitement dire « Toé, j’te ramène à soir ».

Le fuckboy utilise beaucoup trop le bonhomme clin d’œil et pas assez le bonhomme sourire. Il y en a des tatoués, d’autres pas. Des blonds, des bruns, des roux, la couleur des cheveux varie, c’est à s’y méprendre.

Sur Instagram, on peut facilement le repérer, car ce n’est pas le genre à liker les photos de ton chat, mais bien un nombre incalculable de selfies de filles différentes. De plus, il tente d’adopter le concept du selfie à sa façon, soit la bouche un peu serrée, un sourcil levé et toujours le chest à découvert.

Le fuckboy rappelle pas, aime pas, pleure pas, mais il adore jouer. Il joue avec plusieurs partenaires et ce, selon un horaire bien rempli. Il se cache et sort quand on s’y attend le moins, comme le côté sombre de la Force. Il peut prendre différentes formes, différents styles. Il se fond tellement bien dans la masse que tu n’as même pas le temps de dire à ta mère « C’est un bon gars », qu’il s’est déjà envolé, emportant avec lui une petite partie de ton cœur et une immense partie de ton orgueil.

Tu penses toujours être LA fille qui va le faire changer, qui va être l’élue, tu veux être la Harry Potter du fuckboy. Le problème c’est qu’ils sont ainsi pour une raison : ils ont le cœur brisé, les pauvres. Ils ont décrété en groupe que jamais, jamais ils n’allaient revivre ça, se sont congelés le cœur et, selon mes calculs, vont remédier à la situation dans leur trentaine (espérons). D’ici là, je vous souhaite la meilleure des chances pour éviter de vous faire avoir par le charme d’un fuckboy.

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