Ils sont partout.
Placés stratégiquement, là où ils espèrent trouver le plus d’empathie accompagnée peut-être d’une poignée de change et d’un sourire. Tu les as probablement croisés à la porte du Desjardins rue St-Jean, devant le Hilton René-Lévesque, au coin d’Honoré-Mercier/St-Jean ou tout au bout de St-Joseph, entre le Métro et le St-Henri.
Été comme hiver, les camelots de La Quête patientent, fidèles au poste, leur paquet de journaux sous le bras. Ils sont souriants et fiers de leur magazine qui parle fort, par ses excellents articles mais surtout par les histoires de courage et de résilience qu’il transmet.
La Quête, c’est plus qu’un journal. Plus que de beaux textes ou un gagne-pain.
C’est une occasion de rencontre entre deux réalités trop souvent éloignées. C’est l’occasion d’échanger un sourire, peut-être une conversation. C’est rencontrer des femmes et des hommes incroyables. Acheter La Quête, c’est avoir la chance briser ses tabous, de reconnaître l’humain derrière l’évident problème d’itinérance au Québec. C’est abolir la déformation médiatique des populations marginalisées. C’est aussi encourager une initiative locale et compréhensive d’un problème social. C’est quatre dollars (ou plus!) magnifiquement bien investis.
Bien sûr, c’est la tâche des gros joueurs de nos gouvernements de faire changer les choses, mais nous oublions trop souvent que nous avons un rôle à jouer quotidiennement pour améliorer le vivre-ensemble de notre ville. Et la Quête est un vecteur qui te permet de poser une action concrète.
Alors si demain, en courant entre tes deux rendez-vous dans de belles tours à bureaux ou en sortant du Starbucks avec ton café à 6$, tu croises un camelot de La Quête, pense à moi, pense à eux, et au moins, ne baisse pas les yeux.
Acheter La Quête, c’est faire une différence.
Dans leur vie et dans la tienne.
Depuis 1995, cette magnifique initiative de l’Archipel l’Entraide, un organisme communautaire pour l’entraide et le soutien aux population marginalisées de Québec, offre une alternative à la mendicité. Chaque camelot travail à son compte, il achète le magazine 2$ et le revend 4$, sans compter les pourboires. Cela permet aux camelots d’intégrer à leur rythme, le monde du travail. En vendant La Quête les camelots socialisent, reprennent confiance en leurs capacités et réalisent, qu’à titre de travailleurs autonomes, ils peuvent assumer des responsabilités, améliorer leur quotidien et reprendre un certain pouvoir sur leur vie.
RAIIQ.org / Page Facebook
Par Marion Fournier
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