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Avez-vous parfois l’impression de courir sur un tapis roulant réglé à une vitesse trop élevée pour vous?
Ce sentiment de rouler au volant d’une voiture sans jamais parvenir à y appliquer les freins?
Avez-vous cette impression de devoir arriver à vos fins toujours plus rapidement en dépit des résultats?
La société dans laquelle nous nous trouvons met une pression énorme sur tout le monde quant au rythme des choses. Mais pourquoi on se dépêche vraiment? Pourquoi tant de presse alors qu’on ne sait même pas où aller?
Une personne m’a dit un jour qu’il fallait apprécier tous les moments que l’on vit, que l’on devait porter attention aux petites choses qui nous entourent en prenant le temps d’ouvrir les yeux et d’observer. Cette personne ne fait même plus partie de ma vie aujourd’hui, mais je la remercierai toujours de m’avoir fait comprendre que le temps ne s’achète pas. Grâce à elle, je comprends que toute personne influence, d’une bonne ou d’une mauvaise manière, la vie de tous ceux et celles que nous croisons dans le chemin qu’est la vie.
Des fois, je me regarde aller et je me dis que je fais dur : je panique pour des remises de travaux qui sont dans encore 3 semaines, je marche vite sans regarder où je m’en vais, je me fâche en voiture parce que quelqu’un roule 50km/h dans une zone de 50km/h. Et c’est là que je me demande pourquoi je suis pressée? Le pire, c’est que ce n’est pour aucune raison en particulier. Je veux juste aller vite parce qu’on m’a appris que c’était comme ça que ça fonctionnait, la vie.
On avance sans observer, on grandit sans apprécier.
On perd ce qu’on croyait toujours conserver à nos côtés et c’est à ce moment-là qu’on réalise enfin sa réelle valeur. Mais il est trop tard et on n’a pas assez profité de ce qu’on avait parce qu’on était trop pressé, trop habitué.
Il faut prendre le temps d’observer les feuilles qui changent de couleur en octobre. Je n’ai plus envie de passer à côté de ces petites merveilles quotidiennes qui mettent de la joie dans le cœur des gens alors qu’il fait de plus en plus noir, jour après jour, et que l’hiver pointe le bout de son nez.
Il faut arrêter de se presser afin de remarquer toutes les bonnes choses qui se présentent sur notre chemin. Dès qu’on est petit, on nous apprend à regarder en avant quand on commence à faire du vélo, à regarder le plus loin possible en avant quand on fait nos cours de conduite. Oubliez cette règle un instant et prenez le temps de regarder à côté de temps en temps, c’est là que sont les plus belles opportunités et les moments de bonheur qui comptent le plus au fond. Nous sommes trop concentrés à regarder en avant sans apprécier ce que nous avons à côté de nous.
Regarder en avant permet de créer notre avenir, regarder sur les côtés permet de vivre et d’être heureux.
On a le droit de prendre notre temps, contrairement à ce qu’on nous dit de faire. Ma mère me disait toujours ce fameux dicton que je n’arrivais pas à comprendre : « rien ne sert de courir ; il faut partir à point. » Il prend tout son sens aujourd’hui, quand on comprend que la personne qui roule à 50 km/h dans la zone de 50 est celle qui est la plus heureuse en fin de compte.
Alors patientez. Relaxez. Observez. Appréciez. Vivez.
Tranquillement.