Sommaire
Parlons musique.
Brièvement mais passionnément.
Montréal et musiciens.
Gang de troubadours qui mériteraient tellement de prendre leur place sur les chaînes de radio qui nous balancent les mêmes chansons comme si on était tous des déficients de la mémoire auditive.
J’ai envie qu’on sorte du top hits de d’habitude.
Je te propose donc ici quelques groupes qui, selon moi, mériteraient d’être connus du grand Montréal et plus loin encore. Tout l’univers par exemple.
Ça t’ai peut-être déjà arrivé. D’écouter-voir quelque chose et de te dire ; je suis en train d’assister au commencement d’un quelque chose qui va devenir vraiment plus grand.
Un peu comme dans le genre de se retrouver face -ou plutôt à côté- de Franklin Electric pour 5 petits dollars dans un bar de forêt – 2015 represent.
Peut-être que tu ressentiras les mêmes sensations de corps à l’écoute des groupes que voici.
C’est comme un cadeau qu’on se fait là.
Garnotte dans la section rock progressif.
Bon band à écouter le matin (les matins qui commencent à 2h de l’après-midi). Ça brasse, mais pas trop. Ça te réveille le corps, sans te briser les tympans. En plus, leurs textes disent des affaires intéressantes. Un peu comme de la poésie de rock’n’roll. Ils parlent pas juste de filles pas de brassière, mais ça te donne quand même envie de te brasser le body en buvant une caisse de Pabst. Bel équilibre.
Les gars se promènent pas mal alors hésite pas à aller voir où ils font leur prochain show!
Sont cutes (en plus).
(Mais pas comme dans le genre des Backstreet Boys tu comprends).
La Fièvre dans la section dark-art-pop.
Tu as envie d’écouter quelque chose qui sort de l’ordinaire. Vraiment. Ben écoute ça. Pas de Britney Spears comme back influence, je pense. Deux filles qui s’assument dans leur punk de ville (leur visuel est particulièrement réussi en plus). Dans la catégorie urban witch, elles gagnent un oscar tout noir. Elles sont particulièrement belles-bonnes sur scène. Aucune hésitation face au fait d’assumer leur création, elle prennent l’espace qui leur revient et créent leur propre univers d’un coup de baguette. Je te conseille vivement d’aller les voir en vrai.
Émile Poulin dans la section folk de chambre.
Les jambes vont te flancher c’est certain. Le piano et sa voix. Vraiment à surveiller. Le gars y chante ce que tu as toujours voulu recevoir comme lettre d’amour, mais pas quétaine. C’est pas peu dire. La toune j’ai jamais su, c’est ma pref. Juste de même.
De Louves anciennement Désiré Renard dans la section folk d’automne.
Contre-basse, clarinette et percussion-guitare. Ingrédients parfaits pour une agréable gorgée de folk. Laisse-faire ta playlist indie-rock des États même pas Unis pis écoute ça. C’est du bon stock local.
Beige-à-Coeur dans la section électro-pop.
Musique à écouter quand tu te prépares avant d’aller faire ta petite promenade du vendredi soir dans les bars. Ou quand tu roules dans ta limousine (en autobus) en direction du travail en te faisant à croire que tu t’en vas en Californie (on partage tous les mêmes fantasmes, je sais). Ou quand tu embrasses ben fort un gars à califourchon sur un divan dans un party. Bon, groupe à écouter quand tu veux finalement. Next step pour eux, je prédis L.A.
Montréal, c’est plein d’affaires en même temps. C’est plein de petites scènes et de spectacles douteux dans des sous-sols-qui-vont-te-tomber-dessus-on-dirait, mais c’est ça qui rend la chose belle. C’est aussi beaucoup-beaucoup d’artistes qui ont plein de choses à te partager et qui sont dans l’obligation d’écouter ces instincts d’expression-création qui font mal des fois, mais qui nous font tellement de bien à nous, spectateurs. Pulsions vitales qui les amènent aussi parfois à passer des heures à être anxieux financièrement et aussi parfois à préférer la bière à l’eau chlorophyllée. Pulsions qui font que cette vie-ville, c’est pas juste une série de mur de pierres, pis une tralée de restaurant à 5$. C’est aussi du bruit, des évènements qui te font oublier ton lundi matin, des spectacles où t’apprend à laisser la musique te guérir de ton appartement trop petit. Montréal, c’est l’opportunité d’aller voir un spectacle à chaque soir pour moins cher qu’un trio frite-patates-Coke diète. C’est pas peu dire.
Écoute, sors dehors, achète un (ou mille) billet de show.
Montréal,
Musique-toi le body.