Je le sentais depuis déjà quelque temps, mais un jour, ça s’est concrétisé : tu n’as plus répondu.
Je ne sais pas si c’était parce que je ne voulais pas y croire, mais même si en dedans j’avais le feeling que ça allait arriver, ça m’a fait l’effet d’un coup de poignard dans le cœur.
Du jour au lendemain, mes messages n’avaient plus de réponse. Mon attente n’était plus récompensée d’un message en retour, d’un message qui m’aurait fait sourire comme dans le temps, qui m’aurait soulagée, redonné confiance.
J’y croyais tellement fort, peut-être trop fort même… Peut-être est-ce à cause de moi que tu t’es laissé embarquer dans le jeu de l’amour? Peut-être, j’y croyais tellement, que tu y as cru aussi, mais juste un peu?
Je t’en veux tellement d’avoir coupé net la communication, sans véritable explication, comme si tout ce qu’on avait vécu n’en valait pas la peine.
D’ailleurs, je me demande si ça en valait la peine. Mon cœur pété en douze mille, est-ce que ça vaut tous les moments qu’on a passés ensemble à rire jusqu’à ce que je ne sois plus capable de respirer, à parler jusqu’au petit matin? Est-ce que ça vaut toutes les promenades qu’on a faites, ma main bien au chaud dans la tienne, ou ces nuits que nous passions blottis l’un contre l’autre? Des fois, je me dis que ma vie aurait été mieux sans toi. Mon petit cœur saigne, tellement fort. J’ai mal.
J’aurais aimé t’entendre me dire clairement « adieu ». C’est peut-être ça qui manque? Parce que savoir que tu es toujours là, ça me tue. Savoir que tu pourrais revenir, ça me tue. J’aimerais mieux n’avoir aucun espoir. J’aurais voulu que tu me dises : « C’est terminé, pour de bon. Je ne reviendrai jamais. » C’est pas pour rien les enterrements lors d’un décès. Ça aide à faire son deuil, à dire au revoir, une dernière fois. Sauf que là, t’es parti, pis je t’ai pas dit bye.
Je t’en veux de ne pas m’avoir dit au revoir, comme il faut. Je sais que c’est parce que tu ne voulais pas me faire de peine. Je sais aussi que c’est parce que tu ne voulais juste pas vivre ce moment où tu allais voir dans mes yeux tout l’espoir que t’as exténué.
J’aime me dire que c’est parce qu’au fond tu voulais pas vraiment me laisser partir. Que toi aussi t’avais peur, peur de t’ennuyer de moi.
Tu vois, c’est de la torture. Mon esprit se torture dans la liberté que tu lui as laissée. Une liberté afin qu’il se crée toute sorte de scénarios. Cependant, la vérité dans cette histoire-là, y’en a rien qu’une pis c’est toi qui la détiens. Ça sert à rien que je me flagelle l’esprit, que je cherche à savoir ce que j’aurais pu faire ou dire pour te retenir, ça n’aurait rien changé.
Je t’en voudrai jamais de ne pas avoir ressenti la même chose que moi, parce que, des sentiments, ça ne se contrôle pas. Je t’en veux juste que t’aies pas mis tes culottes pour me dire bye, pour de vrai.