HTML, CSS, JavaScript, C++, Python, Ruby… Du véritable chinois pour mes yeux chastes. La simple vue de lignes de codes me fait automatiquement penser à des geeks dans un sous-sol crade (cliché, je sais) et à Keanu Reeves de La Matrice, en plus de me donner un solide mal de tête.
Les langages de programmation Web seraient toutefois désormais aussi importants que le français ou l’anglais. On devrait apprendre non seulement à les lire, mais aussi à les utiliser. On sait tous manier un clavier et une souris, pas vrai? Mais qui peut pousser plus loin? Ça fait réfléchir : « C’est comme si nous étions capables de lire un livre, et incapables d’en écrire un. »
Se familiariser avec les langages de programmation peut être extrêmement utile. Pour créer un site Internet de a à z ou se familiariser avec les rouages de WordPress, bien sûr, mais surtout pour comprendre ce qu’on utilise tous les jours. Votre navigateur, il fait comment pour afficher vos images Pinterest, vos recettes de chili con carne ou la fan-page de Joey Scarpellino (#NoJudgement)? Il est tellement important de comprendre la technologie et de ne pas en être seulement des consommateurs.
L’apprentissage de la programmation Web serait devenu une base pour les citoyens de demain. Une assurance, en quelque sorte, que les prochaines générations ne vivent pas dans un monde où ils ne contrôleraient rien.
Quelques pays ont déjà fait le pas. En Estonie, par exemple, la programmation est enseignée aux élèves de 7 à 19 ans dans une trentaine d’écoles depuis 2012. En Angleterre, depuis l’année dernière, tous les élèves dès l’âge de 5 ans ont accès à une formation, et ce, à la grandeur du pays. Un peu plus près de chez nous, en Nouvelle-Écosse, tous les élèves de la province y seront initiés dès l’an prochain, et, pour le moment, des notions informatiques de base sont enseignées aux élèves de la maternelle à la troisième année. Prochaine étape : leur apprendre à créer des programmes informatiques.
Au Québec, ce ne serait pas le meilleur moment, j’en conviens, pour proposer d’ajouter de nouveaux apprentissages pour les élèves du primaire et du secondaire, puisque les écoles ont droit à des ressources de plus en plus limitées. Des ressources externes, comme Ladies Learning Code ou Code.org, existent toutefois pour stimuler la curiosité des enfants, comme des adultes, et leur faire réaliser qu’ils peuvent être bien plus que des utilisateurs de la technologie.
Apprendre à programmer? Tout le monde peut y arriver… il suffit de commencer!
Sources :
Radio-Canada
Le Soleil
Par Marie-Julie Chagnon